6 000 milliards de dollars : voilà ce que coûte la cybersécurité
La criminalité en ligne coûte très chère.
Chaque année lorsqu’on fait l’état des lieux, on a toujours observé que les dépenses qui sont allouées pour se défendre contre la cyber malveillance se révèlent être très onéreuses. Et c’est d’ailleurs le cas pour l’année 2021 dont les résultats viennent de tomber.
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Si nous devons compter les inconvénients de la crise sanitaire liée au Covid 19, la numérisation qui continue de s’accentuer, et l’organisation des cybercriminels en format entreprises, les choses ont connu beaucoup plus de teneur. En d’autres termes, le piratage informatique et les actes de cyber malveillance ont coûté beaucoup plus chers que les années antérieures. Le montant évalué s’élève à hauteur de 6 000 milliards de dollars américains selon Alessandro Profumo, le patron de l’entreprise italienne, spécialiste de l’aéronautique et la défense, Leonardo.
Tout d’abord on observe un bouleversement total au niveau du marché de l’emploi qui concerne les métiers liés à la sécurité informatique. En Europe comme partout dans le monde, on observe un réel déficit de compétences dans le domaine de la cybersécurité. La main d’œuvre se fait très rare et les entreprises et les organisations publiques peinent à recruter.
« Les nouvelles menaces dans le domaine de la cybersécurité au cours des deux dernières années ont été des dommages collatéraux de l’épidémie de Covid-19 et de l’accélération de la numérisation que celle-ci a entraînée », a signifié M. Profumo Lors du Cybertech Europe 2022, à Rome. Un congrès qui réunit des experts se déroulant portant sur la guerre en Ukraine.
« Les cyberattaques ont été de plus en plus nombreuses, sophistiquées et avec un impact croissant. En 2021 le coût total de la cybercriminalité a dépassé les 6 000 milliards de dollars. Un cinquième de ces attaques a visé l’Europe », note le patron de Leonardo.
Les chiffres qu’il avance sont ceux qui ont été fournis par le Clusit, une association italienne qui réunit les spécialistes dans le domaine de la sécurité informatique.
Ce même chiffre a été rapporté par un groupe d’experts américains du Cybersecurity Ventures.
Au même moment, la commission de l’Union européenne redouble d’efforts pour améliorer le cadre sécurité des infrastructures sur le territoire européen. L’objectif premier est bien évidemment d’assurer la souveraineté et l’autonomie numérique stratégique des infrastructures.
Mais cela passe d’abord à fournir suffisamment de compétences et de main d’œuvre. Car, comme le signifie le patron de Leonardo, « 55% des entreprises européennes peinent à embaucher alors qu’il manque au moins 200 000 experts ».
Le manque de main d’œuvre n’est pas le seul problème. L’un des problèmes rencontrés dans le milieu consiste aussi dans la difficulté de s’organiser et de coordonner les efforts.
« Notre système de notifications des incidents (informatiques, ndlr) ne fonctionne pas » car il est « trop lourd, trop bureaucratique », avait souligné il y a quelques semaines de cela, il y a deux semaines de cela, Juhan Lepassaar, le directeur exécutif de l’Agence de l’Union Européenne pour la cybersécurité (Enisa).
Avec la crise en Ukraine, les choses ont pris de l’ampleur.
« Nous avons noté une pression accrue depuis le début de la guerre », disait en avril dernier M. Profumo. »
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