Alerte COVID : le position québécoise adresse contre l’application de traçage du mobile
La semaine dernière, le représentant du gouvernement Québécois avait annoncé le résultat du sondage lancé concernant le déploiement d’une potentielle application destinée au traçage de la population dans l’objectif d’endiguer la pandémie après le déconfinement.
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Selon ces résultats, la population, du moins ceux qui ont accepté de participer à ce sondage étaient majoritairement favorables au déploiement d’un tel outil. Cependant, les gars ne semblent pas faire l’unanimité au sein de la classe politique québécoise. En effet, trois partis de l’opposition ont fait des déclarations demandant au gouvernement de ne pas céder à la tentation de l’application de traçage. Et cela même si le plaisir député en recommandé de déploiement de l’outil de leur côté.
Cette position des partis de l’opposition s’explique notamment par le fait que même les experts y sont contre. Et jusqu’à présent la pertinence n’est pas encore avérée quant à son usage pratique et utile dans la lutte contre le covid-19. « On a écouté l’ensemble des experts et c’est plus qu’unanime, ils nous recommandent de ne pas aller de l’avant avec la technologie Alerte COVID », a noté la députée libérale Marwah Rizqy. « Quand on fait la somme de tout ce qu’on a entendu, [on constate qu’]il y a beaucoup plus d’inconvénients que de bénéfices », a observé de son côté le député péquiste Martin Ouellet. « Les avantages des applications de “traçage” sont complètement incertains, mais les risques, eux, sont absolument certains », a souligné à son tour, Gabriel Nadeau-Dubois, le co-porte-parole de Québec solidaire.
La majorité des spécialistes interrogés qu’il soit professeurs, juristes ou même informaticiens, les recommandations restent les mêmes. Il faudrait éviter le déploiement d’une telle application. Ces derniers estiment que son efficacité n’est pas prouvée. Et cela malgré les risques qu’elle sera courir au utilisateur, tant au niveau de leur vie privée que de la protection de leurs données personnelles. Par exemple, le risque des faux positifs et à prendre en considération, sans oublier les conséquences immédiates qui pourraient en découler telle que l’engorgement des centres de dépistage. « À un moment donné […] tout le monde se retrouve dans un Costco un dimanche après-midi, puis, là, le lundi matin, tout le monde apprend qu’il faut qu’il se présente justement à la Santé publique pour se faire tester », illustrait Steve Waterhouse, expert en sécurité informatique. « Ça, ça peut être des milliers de personnes multipliées par le nombre de Costco », ajoute-il.
En dehors des politiques, des organisations spécialisées dans la défense des droits à la vie privée ont aussi manifesté leur opposition à cette idée d’application de traçage. Elles estiment que les lois en vigueur au Québec ne sont pas en mesure d’encadrer efficacement ce genre d’outils. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) de son côté à faire moi clairement que l’application menace ouvertement la vie privée de ses utilisateurs ainsi qu’au droit à l’égalité garantis par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Pour la Commission d’accès à l’information du Québec (CAI), le gouvernement doit entreprendre à modifier certaines lois, voir en adopté de nouvelles si jamais il ne tenait à véritablement déployer une telle application.
Quant à certains élus tels que Joëlle Boutin et Mathieu Lévesque, il estime que les témoignages n’étaient pas assez précis pour tirer des conclusions hâtives. « Les différents experts ne s’entendaient pas, a affirmé le député de Chapleau. Il n’y avait pas de consensus sur les types d’application. Il y avait évidemment un grand débat entre le “solutionnisme” technologique et le catastrophisme, puis il y avait un certain équilibre à trouver dans ça. ».
Pourtant, Yoshua Bengio, le fondateur de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila) signifiait que les applications de traçage mobile, peuvent aider à sauver des vies. Elles pouvaient être utile pour limiter la propagation du coronavirus virus. « Le rôle qu’on a décidé de s’accorder, c’est de formuler des recommandations pour avoir le meilleur encadrement possible, autant au niveau de la sécurité qu’au niveau légal puis au niveau, justement, de la gouvernance », a indiqué l’élue Boutin à l’issue de la consultation.
Du côté du gouvernement, le choix de la technologie à utiliser, en l’occurrence le Bluetooth en lieu et place du GPS a été déjà adopté. Il affirme pouvoir garantir la sécurité des données. Et cependant malgré le fait que le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, reconnaît lui même que « ce type d’application à l’étranger n’avait pas été « une success story ».
Et comme cela semble s’annonce de plus en plus, le gouvernement québécois tient absolument au déploiement de cette application. Il voudrait suivre l’exemple Fédérale de l’Ontario. « L’application permet de recenser tous les contacts qu’ont eus des gens atteints de la COVID-19 avec d’autres personnes dans les deux semaines précédant leur diagnostic en utilisant la technologie Bluetooth déjà disponible sur les téléphones intelligents. L’application utilise les données recueillies par les autorités de la santé publique des provinces participantes. » le précise le ministre délégué.
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