Allemagne : les nouvelles mesures de gouvernement en matière de cybersécurité ne font pas l’unanimité
La nouvelle politique en matière de sécurité informatique émise par le gouvernement allemand a été au cœur de plusieurs réactions vives.
Dans la foulée des discussions, Norbert Pohlmann membre du conseil d’administration de l’association écologique de l’industrie Internet déclarait que : « L’exécutif contrecarre ce qui est en principe une préoccupation importante avec des objectifs et des approches discutables dans le domaine de la politique de répression et de renseignement ». Il estime que le gouvernement prochain doit tout mettre en œuvre pour reformer cette orientation.
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Selon l’éco, la volonté du gouvernement de profiter des certaines failles de sécurité pour affaiblir le cryptage de certains contenus numériques est nature à mettre en danger l’intégrité même les communications ainsi que de leur confidentialité.
L’opposition de son côté a mis en évidence son insatisfaction face à ce qu’elle appelle la « stratégie d’insécurité ». Selon elle, Le gouvernement central « confirme sa réputation de plus grand risque de sécurité pour l’Allemagne », comme le précisait Manuel Höferlin, le porte-parole du groupe parlementaire FDP pour la politique numérique.
La mise en mal de cryptage à travers l’utilisation de faille de sécurité pour reprendre avec besoin de surveillance et un danger à long terme pour la cybersécurité de chaque allemand. C’est d’ailleurs dans ce contexte que les politiciens libéraux ont plaidé pour que soit retirée dans la le cercle de service du ministère fédéral de l’intérieur, l’Office fédéral de la sécurité de l’information « sans exception et de manière cohérente ».
Ils ont aussi déclaré, que les organismes chargés de la défense cyber ainsi que de la contre-attaque contre les pirates informatiques connus sous la dénomination de hackbacks, « ne sont pas à la hauteur de son nom » note Mario Brandenburg le porte-parole de la politique technologique du FDP, Mario Brandenburg. Par conséquent, selon ce dernier il faudra mettre l’accent à l’avenir sur « l’attaque des cybercriminels, qui n’est pas très efficace ». Par conséquent, le gouvernement fédéral « s’égare dans des polémiques numériques pseudo-aides » et par ricochet, risque des « dommages collatéraux ».
Du côté du vice-président du parti des Verts, Konstantin von Notz, le gouvernement sortant s’en va en laissant derrière lui « une seule pagaille en matière de sécurité informatique ». La preuve est visible par « l’adhésion rigide à la surveillance de masse sans raison, le commerce permanent des failles de sécurité informatique ou la coopération avec des sociétés de sécurité informatique douteuses, comme le groupe NSO avec son logiciel Pegasus, qui est très contestable du point de vue de l’État de droit ».
Une stratégie qui a été adoptée deux semaines avant les élections ne porte pas non seulement des fruits mais risque d’entraîner beaucoup plus de dégâts, mais pas en mal la gestion des failles de sécurité.
Avec les nouvelles initiatives du gouvernement allemand, l’Office chargé de la sécurité de l’information est dans une situation où il est constamment « discrédité comme un bras étendu des autorités de sécurité et des services de renseignement par le ministère de l’Intérieur, », selon Manuel Atug de l’AG Kritis, dans l’une de ces sorties sur Twitter.
Dans ce contexte très tendu, la confiance dans les autorités elle est en train d’être effritée. La sécurité informatique est malheureusement bridée selon plusieurs opinions de gauche et de droite. Car pour l’ensemble des mesures qui ont pu être adoptées ou qui sont envisageables actuellement ne pourront servir qu’à « étendre les pouvoirs invasifs » sont « en contradiction directe avec les mesures réellement nécessaires », souligne avec découragement, le Forum InformatikerInnen für Frieden und gesellschaftliche Verantwortung (Des informaticiens pour la paix et la responsabilité sociale), dans une récente déclaration.
De son côté, Horst Seehofer le ministre fédéral de l’Intérieur déclare que : « L’État, ainsi que l’économie et la société, doivent veiller à ce que les nouvelles technologies puissent être utilisées de manière sûre, libre et autodéterminée ». Ce qui inclut des entités et organismes qui seront équipés convenablement que ce soit sur le plan matériel au logiciel pour assurer une sécurité viable et sûre.
Pour le moment, du côté de l’Union européenne aucune réaction n’a été encore observée. À croire qu’aucune instance de l’institution continental n’a été saisi par de potentiel intéressé.
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