Apple face aux chercheurs en sécurité informatique
Le feuilleton Apple et la firme Corellium continue de prendre une tournure plus ou moins disgracieuse et cela affecte l’ensemble du secteur.
La firme de Cupertino voudrait forcément mettre au le pied du mur la start-up.
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Il y a quelques mois de cela, Apple avait intenté une action en justice contre Corellium pour avoir mis à disponibilité des chercheurs en sécurité informatique, des machines virtuelles fonctionnant sous iOS, l’objectif étant pour les chercheurs en sécurité de pouvoir mener des tests sur l’écosystème de Apple sans passer par le jailbreak. Pour le géant américain, ceci est clairement une atteinte à la protection de sa propriété intellectuelle, car il n’a jamais consenti au développement d’un tel outil ainsi que son déploiement. Dans un certain sens, on peut dire que Apple est totalement dans son droit. Cependant l’acharnement de la firme de Cupertino contre Corellium continue de susciter des bon nombre d’incompréhension et d’aggraver ses mauvaises relations avec les professionnels secteur de la sécurité. Cela ne fait que développer et révéler ces ressentiments qui ont toujours existé à l’égard de Apple.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une grande majorité des spécialistes de la sécurité informatique ont mentionné le fait que la firme de Cupertino ne les aidaient pas vraiment dans leurs tâches. Et cela est même mis en évidence par le fait que la marque de la pomme a longtemps tardé avant de mettre en place le système de bug Bounty pour ses appareils et systèmes. Et même lors de sa mise en place en 2016, ce programme n’était à l’origine accessible que pour un nombre limité de hackers qui étaient triés sur le volet. Ce n’est que longtemps après que la firme américaine s’est enfin pliée de laisser d’autres personnes participer a son programme, bien longtemps avant beaucoup d’autres sociétés de son calibre. Ce revirement soudain n’a d’autres explications que que l’apparition de manière, fréquente depuis un certain moment, de failles de sécurité sur les iPhones. Fait suffisant pour pousser la société Américaine à non seulement permettre à n’importe qui de participer dorénavant à ses programmes de bug Bounty mais avec des récompenses énormes.
Mais tout ceci n’a pas freiné les mécontents, surtout ces fois ou Apple a procédé à une sélection limitée de chercheurs en sécurité, auxquels il a donné des iPhones jailbreakés pour leurs recherches. Laissant les autres spécialistes se débrouiller selon leurs moyens, obligeant certains à se procurer des iPhones de déblocage sur le marché noir à des prix souvent extrêmes. C’est dans de tels contexte que la solution proposée par Corellium tombe à point nommé, se révélant être très pratique comme alternative, car permettant de gagner beaucoup plus de temps.
Si le géant Américain a souligner lors de sa plainte que son objectif n’est pas de faire barrière à la recherche en sécurité informatique d’une quelconque manière, il demeure pas moins que les antécédents qu’il a avec plusieurs chercheurs lésés par son comportement rend difficile à croire avec de telles déclarations, estimant que ce dernier ne cherche que des excuses et chercherait derrière sa plainte, à limiter les recherches pourtant sur iOS. Apple a noté par ailleurs qu’il ne permettrait pas que son système d’exploitation soit commercialisé de manière frauduleuse quelle que soit la raison. Sur Twitter, MalwareTech écrivait sur la question : « Apple veut garder le contrôle sur la recherche et les failles qui en découlent. Sa volonté est probablement d’éviter que des chercheurs vendent des failles à des brokers ».
Pour sa défense, Corellium déclare avoir participé à plusieurs programmes de bug Bounty lancés par Apple. Cela en utilisant ces technologies de virtualisation qui lui ont permis de livrer certaines failles de sécurité au géant américain. Que à aucun moment : « Apple n’a jamais fait aucune remarque relative à une possible violation de la propriété intellectuelle », pouvait on lire dans un document juridique.
De toute évidence l’action en justice de Apple porte ces fruits. En effet, le géant a déclaré que la start-up incitait les personnes qui utilisaient son logiciel à vendre les failles aux plus offrants. Pour éviter les représailles de la part de géant américain, plusieurs chercheurs préfèrent ne plus se tourner vers Corellium et sa solution.
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