Ce que font les équipes de sécurité informatique lorsqu’elles ne se consacrent pas à leur travail
6 heures, c’est le temps que consacre les équipes de sécurité informatique dans des loisirs pendant leur temps de travail. Loisirs qui sont en majorité numériques…
Dans le rapport publié par l’entreprise de cybersécurité Kaspersky, le Kaspersky IT Security Economics, une étude qui est dédiée spécifiquement à l’ensemble des pratiques effectuées quotidiennement dans le secteur des métiers de la cybersécurité, il est dit que 85 % des équipes de sécurité informatique dans le monde utilisent leurs temps de travail pour se distraire. Ce chiffre est de 78 % en Europe.
Ce temps utilisé dans pour se distraire dans des conditions de travail s’évalue à hauteur de 6 heures par semaine sur le plan mondial. En Europe on évalue cela à 5 heures par semaine. Ce qui équivaut à une heure de plus que les autres membres du personnel des entreprises.
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Les raisons qui sont généralement évoquées pour expliquer cette situation serait le besoin de se distraire pour évacuer le stress causé par la charge de travail trop élevé. Une raison qui est utilisée pour souvent justifier le fait de démissionner de son travail dit à la sécurité informatique.
« Les missions de cybersécurité en entreprises sont parfois synonymes de tâches routinières et répétitives, ce qui peut affecter à la fois la productivité et la motivation au travail. En outre, le passage au travail à distance a rendu encore plus floue la frontière entre le temps de travail et le temps personnel. Cette combinaison de facteurs peut conduire à des situations où les employés sont souvent distraits dans leur travail. » explique le rapport.
Notons que l’étude réalisée par la société russe de sécurité informatique « IT Security Economics » a été réalisée auprès de 5 200 professionnels de la sécurité informatique et de l’informatique tout court. Elle a été menée dans 31 pays. Précisons que cette étude met en évidence les activités extra-professionnelles les plus courantes réalisées par les équipes dédiées à la sécurité informatique. On parle de :
– La lecture à hauteur de 42 %
– la consultation des vidéos sur YouTube qui constitue 37 % des pratiques
– l’utilisation de réseaux sociaux qui constitue 32 % des pratiques
– le visionnage de séries et de films qui sont de 34 %.
L’étude a mis en évidence que les employés en Europe contrairement aux autres du reste du monde sont généralement moins distraits à leur temps de travail donc ça donne à moins une activité extraprofessionnelle.
D’un point de vue pratique, le rapport de Kaspersky qui met en évidence la surcharge de travail comme un élément clé à prendre en compte lors de l’organisation des journées de travail des différentes équipes. En effet, selon 46 pourcents d’employés sur l’échelle mondiale, et 42 % sur l’échelle européenne, leurs collègues auraient abandonné leur poste À cause de la charge de travail jugée trop élevée. Pourtant en raison des temps de loisirs, ces charges de travail ne semblent pas si élevées que cela. Cependant 48 % des employés à l’échelle mondiale et 43 à l’échelle européenne ont estimé que la distraction est ressentie comme nécessaire entre différentes tâches à réaliser. Cela n’a strictement rien à avoir avec l’ennui ou le manque de travail.
Par ailleurs, il faut noter que le télétravail a apporté sa touche de modification au contexte de collaboration. En effet, il y a possibilité de programmer dorénavant le personnel a des heures qui ne sont pas habituellement réservé au travail. Que ce soit plus tôt dans la journée ou plus tard. Dans ces conditions de travail qui souvent s’allongent, les collaborateurs ressentent alors le besoin de souvent prendre des pauses dans le but de demeurer productif.
« Le fait que les employés consacrent du temps aux loisirs pendant leur temps de travail ne pose pas de problème en soi, au contraire. Surtout s’il est salvateur. Il faut, à mon sens, s’assurer de la bonne réalisation des missions, et non contrôler le temps qui a été passé à des distractions. Par ailleurs, si un salarié manque d’intérêt pour son travail et que l’entreprise n’offre pas les meilleures conditions pour que les missions puissent être menées à bien, il est normal qu’il cherche une autre activité à laquelle se raccrocher, et ce, dans les locaux de l’entreprise comme en travail à distance », commente Andrey Evdokimov, Responsable de la sécurité de l’information de Kaspersky.
« Les membres d’une équipe IT doivent, tout comme les autres services, disposer d’objectifs clairs et de missions à réaliser bien définies pour que la qualité et la rapidité de leur travail puissent être évaluées. Tant que les performances attendues ne sont pas affectées, le fait qu’une personne consacre du temps de travail à des activités qui le distraient ne pose pas de problème. En revanche, si l’efficacité tend à baisser ou qu’elle diffère sensiblement de celle de ses collègues, il faut y prêter attention. L’objectif du responsable est d’informer les employés le plus tôt possible d’une potentielle faible productivité, afin qu’ils puissent ensemble identifier la cause du problème et trouver des solutions », préconise Sergey Soldatov, Chef du centre des opérations de sécurité de Kaspersky.
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