Comment répondre face à une fuite de données
Pour n’importe quel type d’organisation, une fuite de données est de loin l’un des pires scénarios auxquels celle-ci pourra être confrontée durant toute son existence.
La fuite de données peut non seulement avoir des conséquences juridiques vis-à-vis des autorités, qui vont certainement imposer des sanctions à l’égard de l’organisation victime de la fuite, il y a aussi les conséquences de nature commerciaux ou la victime peut perdre des marchés, des partenaires au même des clients.
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Il est connu que les fuites de données entachent d’une certaine manière la réputation des organisations en particulier des entreprises, surtout si c’est donné qui échappent à leur contrôle sont certainement d’une certaine importance.
Aujourd’hui, les fuites de données sont devenues quelque chose d’assez difficile à gérer. Effectivement, il y a trop de raisons, de causes qui peuvent entraîner ce genre de situation. Les attaques de type rançongiciels sont même considérées aujourd’hui comme des fuites de données.
« Les catalyseurs de ces attaques sont multiples. Dans la plupart des cas, les cybercriminels récupèrent des données propriétaires à partir d’un serveur d’entreprise compromis à distance. La menace peut également provenir d’une personne interne qui abuse de ses privilèges d’accès et s’empare de fichiers précieux. Parfois, des données sensibles sont involontairement divulguées par une application ou un composant mal configuré. Les scénarios varient, mais ils ont tous un point commun : le résultat peut être dévastateur. », David Balaban, un professionnel en cybersécurité pour Gitguardian.
En d’autres termes, il est presque impossible de l’empêcher. Par conséquent, il faut donc s’y préparer.
Tout d’abord, la première chose qu’une organisation doit faire face à une fuite de données et de prévenir d’éventuels dommages. C’est-à-dire que, hormis le fait que des informations ont pu fuiter, il faut chercher à savoir si d’autres conséquences ne vont pas suivre. L’objectif bien évidemment est de faire en sorte que la situation ne devienne pas pire. Car dans la majeure partie des cas une fuite de données n’est que le début d’un processus de cyber malveillance. Lorsque la fuite est observée, l’entreprise doit immédiatement faire un audit dans le but de savoir si les hackers sont toujours présents dans le système et sont en mesure d’initier d’autres types d’action. Ensuite, il faudra faire en sorte que les données qui ont fuité ne puissent pas être utilisées d’une manière ou d’une autre pour porter atteinte soit à l’organisation victime soit aux personnes concernées par les données de manière personnelle ou directe.
« Les utilisateurs qui ont accès aux équipements et systèmes infiltrés doivent ensuite mettre immédiatement à jour leurs informations d’identification. Il en va de même pour les comptes de service. Cette mesure d’urgence n’est pas à négliger, les pirates peuvent maintenir leur emprise sur le réseau même après que les logiciels nuisibles aient été repérés et éliminés. En fin de compte, cela rend les efforts de récupération futiles. », souligne David Balaban.
Il est important que l’entreprise victime de fuite et de donner fait appel à des professionnels indépendants dans le but de faire une analyse complète de l’infrastructure victime de la fuite de données. L’idée est de collecter des informations qui peuvent expliquer les causes de cette fuite et combler efficacement la faille pour de bon. Dans la pratique, il est beaucoup plus facile pour des indépendants de trouver si des employés de l’entreprise sont directement impliqués dans la fuite de données.
Par ailleurs, si la fuite de données a été causée par une erreur, si elle a été suite à une publication de données de manière peu contrôlée, il faudra effacer ces informations le plus tôt possible. Si les personnes sont concernées par ces informations qui ont été publiées par erreur ou qui ont échappé au contrôle et à la vigilance de l’entreprise, ces personnes doivent être prévenues le plus tôt possible.
En outre, la procédure qui suit va exiger que l’entreprise cherche à combler les failles de sécurité.
« Si une organisation coopère avec un fournisseur de services gérés (MSP) pour gérer une activité spécifique, son réseau ne doit pas être le point d’entrée du piratage. Malheureusement, c’est souvent le cas. Ces entreprises ont un certain degré d’accès aux actifs de plusieurs clients, ce qui en fait des cibles attractives. Il est nécessaire de contacter ces partenaires et de vérifier s’ils ont subi une cyberattaque récemment. Si tel est le cas, leurs privilèges d’accès devront être révisés et une vérification de ces failles de sécurité devra être effectuée. », souligne notre expert.
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