Cybersécurité : anticiper les besoins en ressources humaines pour demain
Selon l’agence de sécurité des systèmes d’information, nous allons malheureusement assister à une explosion des attaques basées sur les logiciels de rançons.
L’autorité administrative a comptabilisé près de 128 cas qui ont été avérés alors qu’en 2019 on était seulement à 54 cas. Ce qui dénote clairement d’une accélération de la mise en pratique des menaces cyber.
Mais la menace comme nous l’avons mentionné est déjà perceptible et presque toutes les organisations s’organisent au mieux pour la contrer.
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« L’accélération des attaques par ransomware (128 traitées par l’ANSSI depuis le début de l’année contre 54 en 2019) rend urgente la mise en place d’une politique de formation afin de doter les étudiants des compétences en cybersécurité nécessaires pour relever les défis du monde post-Covid-19. De nombreux départements IT se préparent déjà à affronter les menaces cyber de demain. Dès lors, le moment est venu de veiller à ce que la prochaine génération d’experts en sécurité informatique soit formée au mieux pour satisfaire aux besoins des entreprises. Les écoles, les universités et les organismes de formation sont en première ligne pour transmettre aux étudiants un socle de compétences techniques et humaines indispensables pour répondre aux futurs défis de la cybersécurité. » souligne Dagobert Lévy, Vice-président, Sud EMEA chez Tanium.
Par ailleurs il a été observé une certaine pénurie de main d’œuvre a de qualité dans le secteur au niveau des entreprises françaises. Au-delà même de la France l’Europe aussi connaît ce manque de spécialistes en matière de cybersécurité. Cette pénurie malheureusement n’est pas sans conséquences. « La pénurie de talents en cybersécurité en Europe a de nombreuses conséquences : une surcharge de travail pour les équipes en place et une multiplication des failles de sécurité pour les entreprises n’arrivant pas à recruter. En France, ce ne sont pas moins de 8 500 offres d’emploi qui sont non pourvues dans le secteur de la cybersécurité. » explique Dagobert Lévy.
Pourtant, avec la pandémie à coronavirus, la nécessité de disposer de suffisamment de ressources pour répondre aux besoins du télétravail, tout en créant un cadre sécuritaire suffisant s’avérait alors nécessaire. Si de manière pratique disposer d’outils de dernière génération pour renforcer la sécurité informatique était nécessaire, mais avoir dans ses rangs des talents compétents pour cet aspect de l’informatique serait beaucoup plus compliqué mais aussi important. C’est alors qu’on doit accorder beaucoup d’importance aux rôles que doivent jouer les instituts de formation, les universités et les écoles. En clair, il faudrait que la sécurité informatique soit inscrite dans les différents cursus et scolaire et académique.
« Afin d’attirer les talents, un effort doit être réalisé pour davantage intégrer la cybersécurité dans le parcours scolaire. Contrairement aux générations précédentes, les étudiants d’aujourd’hui sont des digital natives et ont été élevés avec les nouvelles technologies. Leur dépendance vis-à-vis d’internet met en exergue la nécessité d’acquérir des compétences en matière de cybersécurité, tant au niveau personnel que professionnel. Les talents de demain devront maîtriser l’architecture, l’administration et la gestion des systèmes d’exploitation, ainsi qu’adopter une vision d’ensemble pour saisir les enjeux liés aux données des entreprises et à leur stockage. », note Dagobert Lévy. Il ajoute par ailleurs « De leur côté, les employeurs se doivent de recruter des jeunes diplômés aux profils variés mais aussi d’avoir recours à l’apprentissage. Ce faisant, les étudiants seraient plus à même d’acquérir une expérience professionnelle au cours de leur formation et ainsi être en capacité de choisir le métier qui leur convient le mieux, parmi l’ensemble des opportunités qu’offre la cybersécurité. Cependant, recruter n’est qu’une première étape. Aussi, les entreprises doivent mettre en place une formation continue afin de réussir à retenir ces talents. Un point également valable pour les équipes en place, car enrichir régulièrement ses compétences apparaît comme une nécessité, à l’heure où l’écosystème cyber est traversé par de profonds changements. ».
La guerre contre la cybercriminalité commence dès maintenant. Toutes les ressources doivent être mises à la disposition des organisations ainsi que des spécialistes pour faciliter leur lutte contre la cybercriminalité qui continue de gagner du terrain. Et les ressources humaines dans ce contexte sont très importantes. C’est pour cela que tout commence dans les universités.
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