Cybersécurité : les services de l’État se préparent pour une présidentielle à haut risque
Dorénavant, peu importe les événements, la question de la cybersécurité est toujours placée à un des niveaux les plus importants.
Pour la présidentielle prochaine, tous les services de l’État sont mobilisés répondre aux besoins que nécessitent une organisation informatique très sécuritaire.
Cet article va aussi vous intéresser : La cybersécurité vu par les Présidents américain et russe
Les menaces informatiques ont une ampleur jamais égalée ces 2 dernières années. Il n’est pas rare que des individus qu’ils soient liés ou non à des états et à but d’activisme, essaient tant bien que mal de troubler l’ordre public à travers le numérique. On assiste alors à une multiplication des tentatives de déstabilisation à travers les réseaux sociaux et tout autres plateformes numériques. Ces individus ont pour arme de prédilection la propagation de fausses informations. Particulièrement dans des périodes sensibles comme des élections.
« Le Premier ministre a réuni l’ensemble des ministres il y a une dizaine de jours sur les questions de sécurité informatique », a noté lors du Forum international de la cybersécurité de Lille (Fic), le secrétaire d’État au numérique Cédric O. « Au sein de l’État, tous les ministères peuvent être une cible, particulièrement dans la perspective de la préparation de l’élection présidentielle: si vous publiez les sujets du bac avant l’élection, vous perturbez le scrutin », a précisé le secrétaire d’État.
De son côté l’Agence Nationale de Sécurité de Système d’Information, l’organisme public en charge de la cybersécurité français, a pour objectif de réunir, tous les responsables en matière de cybersécurité des états-majors pour une session de sensibilisation et de formation. L’agence a aussi pour objectif de créer un cadre de contact pour faire circuler plus facilement les informations, comme la signifier le directeur de l’agence monsieur Guillaume Poupard.
Par ailleurs, il faudra compter sur le tout nouveau projet connu sous la dénomination de Viginum. Il est censé être une nouvelle agence chargée de lutter contre la manipulation d’informations par des acteurs étrangers. Pour le moment, le projet attend le décret qui est censé le rendre opérationnel de manière définitive.
« Viginum, encore embryonnaire, attend notamment le décret qui précisera son mode opératoire. Le projet de décret est en cours d’examen par la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) Lorsque nous aurons le cadre légal fourni par le décret, nous pourrons ajuster nos outils », a déclaré lors du FIC, Marc-Antoine Brillant, de l’agence rattachée au Secrétariat général de la défense nationale.
L’un des objectifs de Virginum sera d’entreprendre une traque contre les faux profils qui viennent de l’étranger qui ont pour objectif de propager de faux contenus à des fins malveillantes.
« Viginum cherchera à identifier et documenter les phénomènes de propagation de contenus manifestement malveillants qui ont une origine étrangère et résultent d’un comportement inauthentique, comme le recours à de faux comptes sur les réseaux sociaux », souligne Marc-Antoine Brillant.
Cependant, cet organisme on aura pas pour objectif d’entreprendre des démarches judiciaires ou encore de s’attaquer à des profils d’internautes authentiques qui auraient partager des fausses informations.
« Viginum aura une vision un peu macro (…) et en aucun cas ne s’attachera à des cas intuitu personae », note le spécialiste. Toutefois, ces actions vont permettre aux autorités de pouvoir initié une campagne de balayement des faux profils sur les réseaux sociaux.
« Si on trouve 5.000 comptes Facebook qui en fait sont opérés par 4 acteurs, sur le fuseau horaire de Moscou, et qui se mettent toutes les deux heures à publier les mêmes choses, on est tout à fait fondé à appeler Facebook pour lui rappeler que les comportements inauthentiques et coordonnés sont interdits par ses propres conditions d’utilisation, et lui demander ce qu’il compte faire », note de sont côté l’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier. « La démocratie, ça a toujours été la controverse, et il faut que ce soit la controverse, il faut que les opinions qui ne sont pas d’accord se confrontent », ajoute ce dernier.
Accédez maintenant à un nombre illimité de mot de passe :