Fragilisée par la pandémie du coronavirus, notre cybersécurité est vulnérable face à des virus, cette fois-ci, informatique
Le trafic Internet a augmenté ces derniers temps.
Le confinement contraint aujourd’hui pratiquement tout le monde à être constamment connecté. Connecter pour non seulement s’informer de l’état d’avancée de la maladie, connecter pour se commander à manger, pour prendre des nouvelles de son entourage, pour se distraire. Mais aussi se connecter pour travailler. Tout ce trafic fait le bonheur des pirates informatiques. Ils n’ont jamais été aussi heureux que cette période ou les gens sont de plus en plus à leur merci.
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Il est facile pour n’importe quelle personne de cliquer lorsqu’il voit par exemple ce genre de phrase qui est aussi courant qu’un site de porno : « Suivez la progression de la pandémie du Covid-19 en direct, pays par pays, en cliquant ici. ». Vu que tout le monde veut être informé de ce qui se passe, la tentation fera le reste et plusieurs internautes n’hésiterons pas à cliquer sur le lien qui malheureusement leurs causera beaucoup d’ennuis. Le coronavirus est l’appât idéal aujourd’hui. Malgré les diverses campagnes de sensibilisation, les pirates informatiques continuent de faire mouche. « L’astuce n’est pas nouvelle. Les pirates s’appuient sur l’actualité et jouent sur la peur pour tenter d’infecter des ordinateurs. Dans des périodes de stress telles que celle que nous traversons actuellement, c’est d’autant plus facile », regrette Sergio Alves Domingues, le responsable de la société SCRT dont le siège se situe à Préverenges, société qui est spécialisée dans l’audit et la sécurité informatique.
Ces différentes pratiques liées à la cybercriminalité ont pu dans certains cas être détectées pas les autorités, mais tous malheureusement. Plus de 160 sites internet malicieux ont été enregistrés par la centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sécurité de l’information, le gendarme Suisse la cybersécurité, l’équivalent de l’Anssi en France. Pour Sergio Alves Domingues : « Les risques vont de l’infection de l’ordinateur au vol de données en passant par les fameux ransomware (ndlr: rançongiciels en français), qui obligent la victime à passer à la caisse pour récupérer l’accès à son ordinateur ».
Si avant le piratage informatique pour être géré tant bien que mal, mais difficilement quand même, dans ce contexte il est deux fois plus difficile encore de regarder les choses car le télétravail va être l’élément qui va booster les activités de la cybercriminalité. En effet, « Le fait qu’un grand nombre de personnes travaillent à domicile joue évidemment un rôle. Dans les entreprises, les réseaux et l’environnement informatique protègent les employés. À la maison, ces solutions de sécurité sont beaucoup moins solides. Comme le télétravail a été décidé en très peu de temps, il n’est pas certain que toutes les solutions informatiques aient été mises en place. Les grosses entreprises ont des procédures pour ce genre de cas, des plans de continuité d’activité (PCA) qui prévoient des marches à suivre et des actions à mener pour que la bonne marche de l’entreprise se fasse tant bien que mal en cas de catastrophe majeure, comme des incendies.
Mais ce n’est de loin pas le cas partout. » poursuit Sergio Alves Domingues dans ses explications. Ce point de vue de responsable de la société cybersécurité est partagé par l’enseignante Solange Ghernaouti, professeur de sécurité informatique dans la grande école HEC qui note ceci : « À part les grosses structures qui s’y sont plus ou moins bien préparées, beaucoup ne sont pas entraînées à ce genre de situation. Les risques de vol de données, de cyberattaques (déni de service, rançongiciels) sont réels. Les cybercriminels, de leur côté, sont prêts! Ceux qui vivent de l’exploitation frauduleuse des données sont à l’affût. Plus il y a de cibles, plus c’est rentable. Pour les hackers, c’est le jackpot. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. »
Les mêmes conseils sont toujours de mise. Faire attention à tous les liens sur lesquels on clique sur internet.
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