Investir dans la cybersécurité
Depuis le début de cette année et la fin de l’année 2020, plusieurs grosses entreprises à l’échelle mondiale ont tous été victimes d’une attaque informatique.
Que ce soit Tesla, Twitter ou encore Microsoft, tous ces grands noms en subit la fougue des cybercriminels d’une certaine manière.
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Sans exagérer, ces derniers mois ont été d’une quelconque manière rude et il faut forcément s’attendre que cela soit encore plus grave les périodes à venir. Pour les sociétés cotées en bourse, les impacts financiers des actes de cybermalveillance risquent de connaître une aggravation non négligeable. Cela est d’ailleurs de montrer par une étude fournie par la société canadienne spécialisée dans les solutions informatiques CGI en collaboration avec un cabinet de recherche du nom de Oxford Economics, les organisations qui subissent des incidents liés à des fuites de données ont tendance à perdre une partie de leur capitalisation à hauteur de 1,8 %. Surtout lorsque cette fuite est divulguée.
Selon la reprise américaine spécialisée dans le conseil, Accenture, la malveillance sur le plan informatique coûtera près de 5 200 milliards de dollars par an à l’économie mondiale entre l’année 2020 et l’année 2025 en fonction des chiffres d’affaires déjà observés. Ce montant est colossal il faut l’avouer. Il se présente alors comme une opportunité commerciale à ne pas négliger pour les spécialistes de la sécurité informatique qui voit leur marché gagné en importance et en capitalisation financière.
De plus selon une estimation de la banque UBS, le secteur de la sécurité informatique connaît une croissance en hauteur de 10 %. Cela pourra lui permettre à l’heure d’atteindre les 175 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2022.
« Le secteur bénéficie des investissements importants consentis par les entreprises en matière de transformation numérique, mais surtout de la généralisation du « cloud« , qui les conduit à stocker de plus en plus d’informations sensibles en ligne.
L’avènement de la 5G – qui pourrait donner naissance à de nouvelles applications telles que les systèmes d’assistance à la conduite – requiert par ailleurs de nouveaux standards de sécurité visant à protéger la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité du réseau. » expose l’analyse de l’étude de UBS. « Parallèlement, l’essor rapide des technologies financières (« fintech ») et des paiements sur mobile rendent les internautes vulnérables à toutes sortes de menaces dites « cyber » ».
Et cela prend pour son sens. Selon Veritas Technologies, une spécialiste en matière de sécurité et protection des données, 63 % des entreprises dans le secteur financier ont déjà été ciblées par des attaques de type rançongiciels. Ce qui fait un chiffre remarquable quand on sait que dans tout secteur confondu ce genre de menaces informatiques n’a ciblé que 42 % des entreprises. Toujours selon la spécialiste de la protection des données, 29 pourcents des entreprises qui ont subi une attaque informatique de types rançongiciels ont avoué avoir payé la rançon exigée par les cybercriminels.
Selon Coveware – une entreprise qui propose des prestations en matière de réponse immédiate aux entreprises lors des incidents de cybersécurité estime dans une étude que les exigences en matière de rançon, les cybercriminels ont connu une hausse de 60 % selon le seul trimestre de l’année 2020, avec une somme moyenne de 178 250 dollars.
« Les derniers mois ont par ailleurs vu émerger des acteurs particulièrement agressifs, qui n’hésitent pas à déployer des stratégies complexes et qui disposent de moyens financiers importants: on les appelle les « Big Game Hunters ». Leur approche leur permet de prendre pour cibles de grands groupes multinationaux, avec l’objectif de décrocher des rançons susceptibles de se chiffrer en millions. » met en évidence Coveware.
D’un autre côté les pirates informatiques ont évolué dans leur manière de se faire de l’argent. Il ne se contente plus d’exiger des rançons. Il menace les entreprises de divulguer leurs informations dérobées si en échange ces dernières ne leur versent pas l’argent exigé.
Grâce à tous ces aspects, le secteur de la cybersécurité devient de plus en plus rentable. Comme le dit l’adage : « à quelque chose malheur est bon ». Certaines entreprises avaient anticipé depuis un moment et se sont investies massivement dans ce domaine. A savoir entreprise canadienne BlackBerry qui après avoir vu la chute de ses ventes de téléphones a décidé de se réorienter vers le secteur de la cybersécurité. Aujourd’hui sur la paye et sur le côté de la bourse, leur capitalisation est fortement en hausse.
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