La cryptographie post-quantique dans le domaine des finances
Cela fait des dizaines d’années maintenant que le secteur des finances continue sa numérisation croissante.
Dans le but de faciliter les transactions financières et les échanges entre les consommateurs, on assiste toujours à une amélioration des services qui suit une adaptation face à l’évolution de l’informatique, qui lui propose toujours de nouvelles solutions.
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Le souci particulier dans cette numérisation des activités financières concerne particulièrement la sécurité.
Aujourd’hui, nous nous intéressons à la sécurité des cartes bleues. L’idée était de trouver un moyen de rendre beaucoup plus difficile, le comportement d’une cyber malveillance qui consiste à casser les mots de passe pour profiter de certains services au détriment des véritables propriétaires de la carte. Les spécialistes de la cybersécurité envisagent d’adopter des techniques de cryptographie qui puisent leurs fondements dans la technologie quantique.
Si l’idée a été de penser automatiquement à la technologie quantique pour accroître la sécurité des cartes bleues, c’est justement que l’une des principales menaces du secteur qui s’annonce pour le futur est l’ordinateur quantique. Quoi de mieux que d’utiliser la même technologie pour se défendre.
« Nos vies sont aujourd’hui rythmées par les ordinateurs. La raison du succès de ces machines modernes est plutôt simple : elles nous aident à résoudre rapidement de nombreux problèmes du quotidien. Par exemple, étant donné une carte routière ou géographique, comment trouver le chemin le plus court pour aller d’un point A à un point B ? La réponse est finalement plutôt simple : posons la question à notre smartphone ! Ces petits ordinateurs peuvent calculer très rapidement tous les chemins possibles et donc nous répondre instantanément. Dès lors, il n’y a plus qu’un pas pour penser que nos compagnons peuvent résoudre presque tout problème imaginable… », explique Thomas Debris-Alazardest, chercheur à l’Inria. « Malheureusement, il n’en est rien. Les ordinateurs s’avèrent même extrêmement rapidement limités. Prenons une tasse de café tombant de notre main un matin. Notre smartphone pourrait-il prédire en combien de morceaux notre tasse favorite va-t-elle se casser ? La tâche semble difficile, même avec une application dédiée. En effet, réaliser une telle simulation demanderait un temps bien trop important à notre téléphone et même un supercalculateur n’y suffirait pas : le nombre de dimensions impliquées dans ce problème est bien trop élevé. ».
Pour trouver une solution à cette réalité, il est important d’aller chercher les résultats au-delà même de l’évolution technologique. Car l’informatique n’apporte pas réponse à tous les inquiétudes. En effet, il y a bien de problème qu’un ordinateur ne peut pas résoudre. C’est d’ailleurs pour cela que plusieurs grosses entreprises dans le domaine des technologies mises sur l’évolution de l’outil à technologie quantique. « Cet ordinateur « nouvelle génération », n’ayant pas grand-chose à voir avec nos ordinateurs, fonctionnerait en remplaçant les bits, ces 0 et ces 1 qui constituent le langage universel de toutes les machines autour du globe, par des cubits, objets issus des principes de la physique quantique et qui représentent à la fois un 0 et un 1 en superposition », note le chercheur.
Aujourd’hui, les applications fonctionnelles de l’ordinateur quantique sont déjà connues et cela, à plusieurs niveaux.
Dans le domaine de finance, on s’attend bien sûr à l’utilisation de ce nouvel outil dans la sécurisation des transactions financières et bien évidemment dans l’utilisation des cartes bleues qui sont devenues presque incontournables dans nos quotidiens. Cependant, il faudra attendre encore un peu car un ordinateur quantique fonctionnel n’existe pas encore. Toutefois il semble bien que nous ne soyons pas très loin de cette ère.
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