La cybersécurité vu par les Présidents américain et russe
Récemment le Président américain aurait exposé la liste de 16 entités déclarées « intouchables ».
Joe Biden menaçait à cet effet le président russe de représailles au cas ou ces 16 entités étaient frappées par une quelconque attaque informatique.
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Ces derniers temps l’économie américaine est secouée par une vague de cybercriminalité qui touche de plein fouet certaines organisations privées très importantes. On parle notamment de Colonial Pipeline ainsi que du géant JBS de la viande. Le président américain a rencontré alors le président russe Vladimir Poutine pour aborder cette question de cybercriminalité qui devient de plus en plus pressante.
« Nous sommes convenus d’entamer des consultations sur la cybersécurité », annonce le président russe après les échanges. « Nous nous sommes mis d’accord pour demander à des experts des deux pays d’établir ce qui est inacceptable pour chacun de nous, et d’assurer un suivi des attaques émanant de Russie ou des Etats-Unis », précise alors Joe Biden, le président américain.
Lors de cet échange, Joe Biden aurait remis au président russe, Vladimir Poutine une liste exhaustive de 16 infrastructures jugées critiques qui sera constitué d’organisation de plusieurs secteurs allant du secteur de la distribution d’eau à l’énergie. « Je lui ai fait remarquer que nous avions une importante capacité cybernétique », signifié Joe Biden aux médias. Dans la mesure où la Russie ne respecte pas certaines « normes fondamentales, nous répondrons. Il le sait », ajoute ce dernier.
À titre de rappel il faut préciser, que plusieurs entreprises américaines dans le courant de l’année 2020 et 2021, largement été ciblé, voir atteint directement par des attaques informatiques. Les attaques les plus marquantes ont été sans nul doute celui de SolarWinds, cyberattaque qui a eu un impact mondial sur prêt de 1000 organisations. Il y a eu le cas de Colonial Pipeline qui a créé une pénurie de distribution de carburant dans toute la côte ouest des États-Unis.
La majorité de ces cyberattaques se sont des rançongiciels. C’est-à-dire des programmes malveillants qui prennent en otage les systèmes informatiques et qui exigent le paiement d’une rançon le plus souvent par monnaie cryptographique telle que le bitcoin, en échange d’une clé qui permettra de déchiffrer le système emprisonné. Selon de FBI la police fédérale américaine, les pirates informatiques derrière cette vague de cybercriminalité serait des hackers basés sur des territoires Russes. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président américain a voulu d’une certaine manière interpeller le président russe face à ses responsabilités comme il le décrit lui même.
« Les pays responsables doivent agir contre les criminels qui mènent des attaques au rançongiciel depuis leur territoire », insiste Joe Biden.
De son côté le président russe a toujours qualifié de grotesque les accusations du président américain comme quoi la Russie mènerait une sorte de guerre informatique contre les États-Unis
« La plupart des cyberattaques dans le monde proviennent de l’espace américain », souligne Vladimir Poutine. Ce dernier accuse même le gouvernement américain de refuser de coopérer pour lutter contre ces pirates informatiques. « En 2020, nous avons reçu 10 demandes des Etats-Unis concernant des cyberattaques sur des infrastructures américaines menées, selon eux depuis le cyberespace russe, et deux cette année, nous y avons toujours répondu de manière exhaustive », précise le président russe. Il ajoute par ailleurs que la Russie a émis 45 demandes concernant des attaques informatiques sur les territoires Russe subis par des institutions et organisations russes. Il aurait remis 35 autres demandes à depuis le mois de janvier. Jusqu’à présent aucune réponse n’a été donnée par le gouvernement américain.
Du côté des autorités américaines, il a été reconnu par un haut responsable que des demandes d’entraides judiciaires n’ont pas été émis à la Russie après la taxe subie par Colonial Pipeline ou JBS.
« On a atteint le point où c’est inutile », a expliqué le responsable de la sécurité nationale au ministère de la Justice, John Demers. « On a effectué de telles demandes dans le passé, mais on a surtout vu les Russes s’opposer à nos efforts, notamment en matière d’extradition », ajoute ce dernier.
Toujours selon les arguments des autorités américaines, le gouvernement du Kremlin protégerait les pirates informatiques présents sur leur territoire. En échange de cette protection, certain intérêt gouvernemental du Kremlin sont protégés. Selon John Demers, Le Kremlin « ne se contente pas de les tolérer, il se met en travers des efforts des autorités américaines pour les combattre notamment en rapatriant en Russie les hackeurs arrêtés par des pays tiers. ».
Par conséquent sur le résultat que donneras le sommet à Genève entre les deux présidents.
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