La faille de sécurité Microsoft qui fit réagir la NSA
Il y a 4 jours de cela, Microsoft mettait des correctifs de sécurité à la disposition de ses utilisateurs pour combler une vulnérabilité majeure affectant son système d’exploitation.
La faille semblait si grave qu’il a fallu une intervention de la NSA pour une divulgation publique. « La vulnérabilité est si sévère que […], exploitée, elle rendrait les plates-formes [concernées] fondamentalement vulnérables », déclarait l’agence américaine.
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Concrètement, cette vulnérabilité permettait aux pirates informatiques de faire croire au système que les logiciels malveillants étaient des programmes valides. Ce qui allait permettre aux pirates informatiques d’exécuter à l’insu des utilisateurs de Windows des programmes malveillant assez facilement. Elle permettait aussi d’affaiblir les protections de certaines navigations sous HTTPS. Vu la sévérité de la faille de sécurité, il a été demandé aux utilisateurs de Windows de ne pas traîner quant à la mise à jour à effectuer le plus tôt possible.
L’urgence est donc de mise et la négligence peut coûter cher. Le correctif étant deja disponible, les utilisateurs de Windows sont priés de ne pas différer cette opération.
Par ailleurs, pratiquement toutes les agences gouvernementales sont sur pieds pour alerter à l’instar de la France avec l’Anssi.
La vulnérabilité concernait les versions les plus récentes de Windows dont Windows 10, Windows Server 2016 et Windows Server 2019. Comme nous l’avons mentionné plus haut, la faille de sécurité a été révélé à Microsoft par la NSA, l’Agence nationale de sécurité américaine, qui a jugé important d’en informer la firme de Mountain view. La particularité de cette divulgation se situe au niveau du fait que l’agence américaine a tendance à garder pour elle, certaines des informations relatives aux failles de sécurité pour s’en servir plutart au compte du gouvernement des États-Unis, comme l’a été dénoncé par Edward Snowden dans l’affaire WikiLeaks. Cependant, on ne peut dire pour le moment que c’est la toute première signalisation fait par la NSA à Microsoft. Certains y voient une tentative de rachat de la part de l’agence américaine.
En effet, on se rappelle qu’en 2017, exploitant une faille de sécurité dans Windows, une vulnérabilité déjà connue par la NSA depuis longtemps, des pirates informatiques nord-coréens, semble-t-il, avaient réussi à lancer un programme de rançonnage qui a fait un des plus grands dégâts de l’histoire du piratage informatique de la décennie dernière. On parle ici de Wannacry. Avant cela, cette faille servait à la NSA pour ces opérations d’espionnage. Cela était alors pareil avec la vague de piratage du tristement célèbre NotPetya, un autre programme de rançonnage qui fait des ravages.
Aux dernières nouvelles, Microsoft et la NSA ont assuré que la faille de sécurité n’a pas encore été utilisé par aucun pirate informatique.
Du côté de la France, l’institution étatique en charge étatique charge de la sécurité informatique a déclaré « l’urgence d’appliquer la mise à jour dans les plus brefs délais ».
Cependant, si depuis ce mardi, le correctif est disponible, il faut craindre que certains utilisateurs comme à l’accoutumée vont traîner pour la mise à jour. Ce qui est bien sûr un problème à ne pas négliger.
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