La problématique des assistants numériques et la vie privée des utilisateurs
Sans nous en rendre compte, les assistants numériques se sont ingérés peu à peu dans notre vie de sorte à devenir presque indispensables.
Pratiquement une personne sur trois utilise un assistant numérique et souvent sans même s’en rendre compte. Pour certaines personnes « Nous faisons trop confiance aux assistants numériques. »
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En effet, il n’est pas rare que plusieurs utilisateurs d’assistants numériques dévoilent des informations à caractère personnel, financier, et sensibles à ces machines. Des informations qui sont le plus souvent utilisées à des fins purement commerciales par les fabricants de ses assistants. Le fait d’attribuer des qualités humaines à des outils virtuels semble être un véritable problème en se plaçant du côté des défenseurs des droits à la vie privée et consorts.
Il est clair que les informations fournies par les utilisateurs passent forcément par la maille des entreprises qui fournissent ses services d’assistance vocale. Ces mêmes entreprises qui ne sont pas toujours respectueuses il faut l’avouer des règles en matière de gestion de données personnelles d’utilisateurs.
Selon une étude menée par plusieurs chercheurs de l’Université de Waterloo, les utilisateurs d’assistants vocaux ont de plus en plus tendance à dévoiler plusieurs informations sensibles leur concernant à ses outils numériques. Parmi les plus célèbres, nous avons Alexa de Amazon, Google assistant de la firme de Mountain View, et Siri de Apple. Les chercheurs ont expliqué ce fait par cette manière d’attribuer des références humaines à ses outils numériques qui fait de façon ascendante, que les utilisateurs ont tendance à croire parler à des vraies personnes. C’est souvent des visages, des sourires, des expressions de visage qui sont mis en avant…
À ce propos, le professeur Edward, chercheur à la David R. Cheriton School of Computer Science de l’Université de Waterloo note ceci : « Les gens anthropomorphisent ces agents conversationnels, ce qui pourrait les pousser à dévoiler davantage d’informations que prévu aux entreprises qui possèdent lesdits agents (…) Ces agents sont des outils de cueillette d’informations que les entreprises utilisent pour nous vendre des produits. ». Il ajoutera par la suite : « Les utilisateurs doivent se demander s’ils créent des impressions de ces agents, plutôt que de les voir comme une simple technologie, et d’ensuite leur faire confiance en fonction de ces impressions. ».
Pour bien mener leurs études, les chercheurs de l’Université de Waterloo ont essayé une mise en scène impliquant 10 hommes et des femmes qui devaient échanger avec les assistants vocaux tel que Siri, Alexa, et Google assistant. Par la suite, il a été demandé aux participants de dresser un profil type des différents assistants de ces expériences. Il a été démontré quelque chose d’assez particulier pour des outils numériques. Par exemple pour l’assistant Siri de Apple, les utilisateurs ont plutôt observé un profil rusé et fourbe. Pour Alexa, il était mentionné un profil honnête et calculé. Et cela a continué sur plusieurs autres profils allant du physique à la personnalité plus profonde.
A la question de savoir ce qui pouvait expliquer le fait qu’on attribue à des assistants numériques des traits d’une personne, Anastasia Kuzminykh, une doctorante de la faculté de mathématiques de l’université de Waterloo explique : « C’est une porte d’entrée pour comprendre comment les gens réfléchissent, et il existe malheureusement quantité de biais (…) La façon dont un agent est perçu a un effet sur son acceptation et la façon dont les gens interagissent avec lui; le niveau de confiance qu’on lui témoigne, et la façon dont les gens lui parlent. »
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