La problématique des marchands de données
Il n’y a pas si longtemps que cela, le journal américain the New York Times mettait en évidence la collecte de données que subit les Américains sans leur accord explicite et éclairé n’ai été au préalable exigé.
Ce qui met bien évidemment en mal les fameux principes de la vie privée et de la propriété des données. Certaines entreprises en ont fait un marché et se sont spécialisées dans cela. Elles se font alors appeler les « data brokers ». La légitimité des actions liées à la commercialisation des données d’utilisateurs a été mis en avant.
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Essayons d’éclairer un peu le statut de ces structures qui se font appeler ainsi. Les data brokers appeler en français les courtiers de données « sont le plus souvent des entités de courtage qui collectent des informations sur des millions d’individus, de manière opaque le plus souvent. Ceci leur permet ainsi de générer des inférences très précises, à partir de l’exploitation des dossiers publics et de sources privées. Y compris des registres de recensement et de changement d’adresse des personnes, des dossiers de conduite de véhicules à moteur, des historiques de navigation sur le Web, des informations fournies par les utilisateurs eux-mêmes durant leurs déambulations digitales sur les sites marchands ou les plateformes sociales. Mais aussi, à partir des données recensés dans des rapports judiciaires, l’inscription des électeurs sur les listes électorales, des historiques d’achats de consommateurs via leurs cartes de crédit ou de fidélités clients, les listes des personnes les plus recherchées par les autorités, des registres de transactions bancaires, des informations issues des autorités de soins et des organismes de santé… Cette liste n’est évidemment pas exhaustive… » Explique Franck Decloquement, expert en intelligence économique et stratégique et membre fondateur du Cercle K2.
Les données personnelles qui seront alors collecter vont être compiler pour être en mesure de définir des profils assez détaillés.
Les registres concernés sont généralement un amas de données personnelles qui seront classifiées en plusieurs segment notamment en emplois, en âge, en sexe, en situation matrimoniale, en taille, en appartenance religieuses ou politique, en profession, en ménage mais surtout en habitude de consommation etc. Ensuite, ces courtiers de données vont ensuite mettre à la disposition ces informations qu’ils auront traité par profils à différentes organisations privés et publiques à des fins commerciales, politiques ou stratégiques.
Le vrai problème que soulève ce genre de pratique est la légalité. En effet il ne faut pas être dupe, les sociétés qui s’investissent dans ce genre d’activités ne respectent pas toujours la loi. Mais comment se fait-il que les autorités ne les inquiètent pas ? Dans un certain sens il faut avouer que les particuliers comme vous et nous ne savent pas réellement quel type de données un courtier peut avoir sur nous. De ce fait il sera difficile d’engager des actions contre ces derniers. Par ailleurs il existe environ 4000 sociétés spécialisées dans ce genre d’activité à travers le monde. Mais ces dernières réussissent à passer sous les radars et comme leur utilité est avérée pour la plupart à l’égard des institutions publiques, alors, les autorités souvent ferment les yeux. Cependant aux États-Unis, il y a eu des poursuites judiciaires dirigée contre des courtiers de données, notamment, depuis l’affaire du piratage d’Equifax.
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