La question de la reconnaissance dans le service de transport
Problème de sécurité dans les services de transport, la reconnaissance faciale a plusieurs fois été présentée comme étant une solution.
Certains grands mon tel que Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France préconisent son déploiement dans les transports dans la ville de Paris.
Dans un sens cela se présente comme légitime face à la hausse de la délinquance observée par les autorités partout en France. Avec la crise au sanitaire, son utilisation a même été envisagée pour étudier le port du masque obligatoire.
Par ailleurs il faut noter que cette proposition d’utiliser à grande échelle le système de reconnaissance faciale n’est pas du tout inédite. Pourtant la technologie reste toujours controversée.
Mais avant tout précisant le contexte. Valérie Pécresse souhaite un déploiement des caméras dans l’ensemble du réseau de transport en commun de l’île France dans le but d’identifier les personnes susceptibles de commettre des actes de délinquance ou de terrorisme. Une position qui est d’ailleurs soutenu par Jean-Baptiste Djebbari, le ministre chargé des transports. Le dimanche dernier sur Europe 1, ce dernier affirmait : « L’idée d’utiliser l’intelligence artificielle est de détecter des comportements suspects, et c’est mis en place dans beaucoup de pays ».
De façon concrète, le processus consiste à installer des caméras « à l’entrée des gares RER et métro, éventuellement sur des quais, des caméras qui prennent en photo les voyageurs. Ces caméras seraient connectées au fichier des personnes recherchées », explique en détail l’année dernière le vice-président en charge de la sécurité, au sein du conseil régional d’Ile-de-France, Frédéric Péchenard, auprès du média en ligne 20 Minutes. « Ainsi, parmi le flux des voyageurs, les gens recherchés, dangereux, sont identifiés et peuvent être interpellés avant qu’ils ne montent dans les trains, qui restent des cibles terroristes », confirme ce dernier.
Cependant que dit la loi à ce sujet ?
En France, la loi n’autorise pas l’utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel sur la voie publique. Cela s’oppose à la norme européenne chargé de protéger les données à caractère personnel, ce qui inclut bien évidemment les informations biométriques. « Le RGPD interdit l’utilisation de la reconnaissance faciale sans le consentement des personnes qui y sont soumises », a déclaré l’année dernière le secrétaire d’État chargé au numérique, M Cédric O. À cette période ce dernier avait annoncé la volonté de lancer : « une phase d’expérimentation, de six mois à un an, sous la supervision de la société civile et des chercheurs » sur la question.
Pour toutes les questions relatives à la protection des données personnelles en France, l’autorité relève de la commission Nationale de l’Informatique et des libertés. Les institutions de son côté sont favorables à une expérimentation de l’utilisation de cette technologie sur une grande portée. Mais pour cela ça, la Commission a énuméré dans un rapport de 2019 certains points préalables pour envisager visage de la reconnaissance faciale que sont :
– Le consentement des personnes ciblées,
– Le contrôle des données par les individus,
– La transparence ;
– Le droit de retrait du dispositif ;
– Le droit d’accès aux informations ;
– La sécurité des données biométriques.
Il existe des dispositifs de reconnaissance faciale déjà déployés en France. Depuis le mois d’octobre dernier, aéroport Lyon Saint-Exupéry a déjà équipé ses locaux.
Pour que le service fonctionne correctement, les utilisateurs et les clients devront ouvrir un compte client via une application mobile ou bien une borne à l’aéroport. Lors de l’ouverture du compte, l’utilisateur devra ajouter une photo de profil. Grâce à ce compte, l’utilisateur aura accès à des portiques dont l’ouverture va dépendre de l’identification de son visage.
De son côté, le gouvernement envisage aussi de déployer une application qui fonctionne par reconnaissance faciale connu sous le nom Alicem, une application d’identité numérique.
Pour le déploiement à grande échelle des technologies de reconnaissance faciale dans les transports en commun, le dispositif présenté par Datakalab, une société de fourniture de services numériques, un dispositif qui permet utilisateurs d’exprimer son droit d’opposition à être filmé en hochant tout simplement la tête. Mais la Commission Nationale de l’Informatique et liberté exprimer une certaine réserve. « Cette solution contraint les individus à afficher publiquement leur opposition au traitement et fait porter une charge trop importante sur la personne, a fortiori si les dispositifs de ce type se multiplient », avait-elle donné comme argument.
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