La sécurité informatique à travers les hackers éthiques
S’il y a quelques années de cela, on avait du mal à intégrer le fait qu’être un hacker éthique était une profession, aujourd’hui, il est évident que c’est quelque chose qui se développe de plus en plus, voire s’impose dans certains contextes.
De plus en plus d’organisations font appel à des hackers éthiques dans le but de tester leur système informatique ou de trouver des vulnérabilités de sécurité pouvant être exploitées par les hackers malveillants. Certaines entreprises se sont même développées autour de ce concept et servent le plus souvent d’intermédiaire entre ces hackers et les organisations intéressées. La plus célèbre est l’entreprise américaine HackerOne. Du côté de la France, certaines entreprises se sont illustrées à savoir YesWeHack.
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Dans le fond, l’utilité d’un hacker éthique est beaucoup plus large que ce qu’on peut croire. Effectivement le piratage éthique exige l’utilisation d’outils et de techniques particulières qui permettent de réussir une attaque informatique. Le hacker éthique se comporte comme le pirate informatique classique mais en respectant les lois tout simplement et cela à la commande.
« Généralement, selon moi, un pentester décrit ce que fait une personne – un professionnel de la cyber sécurité qui se concentre sur les moyens de pénétrer dans les réseaux », souligne Haris Pylarinos, hacker éthique et le PDG de Hack the Box, une structure de formation de hackers éthiques.
De plus, il faut mentionner que recruter un hacker éthique est assez différent de recruter un professionnel lambda.
« Si un développeur dans une équipe pense comme un hacker éthique, il peut souvent repérer les failles de sécurité avant qu’elles ne se produisent. ».
Cela peut se comprendre car il y a une forte pénurie dans le domaine. Il y a de moins en moins de personnes susceptibles d’être formées et embauchées comme des professionnels classiques.
C’est d’ailleurs pour cette raison que pour être un hacker éthique, il n’y a pas besoin d’être forcément un spécialiste. Pour quelqu’un qui a tout simplement les compétences nécessaires pour réussir des tests d’intrusion ou découvrir des vulnérabilités, il peut très aisément porter cette casquette.
« L’évaluation des compétences techniques devrait être prioritaire dans le processus de recrutement, mais la bonne nouvelle, c’est qu’elles sont souvent faciles à évaluer », souligne Haris Pylarinos. « Cela permet aux responsables du recrutement de jauger les connaissances des hackers sur les derniers exploits et vecteurs d’attaque à travers les nouvelles solutions et plateformes technologiques utilisées par les organisations et les entreprises aujourd’hui, comme l’expertise du cloud. », ajoute ce dernier.
Pour être un hacker éthique : « Vous ne pouvez pas vous contenter de « pirater » », il faut aussi avoir cette curiosité qui vous pousse à comprendre le fonctionnement des choses. Et cela « indique que le candidat sera capable de repérer les vulnérabilités facilement et rapidement – ainsi que des compétences générales comme la communication et la capacité à travailler en équipe sont également des caractéristiques essentielles », note le spécialiste.
Dans la pratique, ceux qui sont considérés comme étant de très bons hackers éthiques, sont généralement ceux qui ont la possibilité de pouvoir exprimer et communiquer de manière claire à quel point une situation peut être critique. Surtout lorsqu’il découvre une vulnérabilité à ne pas négliger. « Les conseils qu’ils fournissent, ainsi que leurs suggestions de moyens exploitables pour atténuer les problèmes, nécessitent une confiance et une adhésion immédiates de l’ensemble de l’équipe pour faire la différence dans un environnement de travail rapide et sous haute pression. », explique Haris Pylarinos.
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