La sécurité informatique coûte très chère à notre économie
Les conséquences de la sécurité peuvent être appréhendées généralement sous plusieurs aspects.
Tout d’abord sur le plan logiciel et technologique. Quand un système informatique est attaqué, le plus souvent on cherche immédiatement à savoir comment les hackers ont pu procéder et quels sont les outils qui ont été impactés directement. Ensuite, on essaie de trouver une parade pour éviter que cela puisse affecter négativement l’activité de l’organisation touchée. Enfin, on déploie des contre-mesures pour éviter que cela ne se reproduise plus.
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Cependant, tout ceci a un coût et il n’est pas modique. En effet selon les récentes analyses, la facture est très salée.
Selon le patron de Leonardo, une importante entreprise italienne spécialisée dans la défense et l’aéronautique, les actions de cyber malveillance se facturent à des milliers de milliards de dollars.
« Les nouvelles menaces dans le domaine de la cyber-sécurité au cours des deux dernières années ont été des +dommages collatéraux de l’épidémie de Covid-19 et de l’accélération de la numérisation que celle-ci a entraînée », a souligné le patron de Leonardo lors de l’ouverture de la CyberTech Europe 2022 à Rome (un rassemblement d’experts se tenant sur fond de guerre en Ukraine.)
« Les cyber-attaques ont été de plus en plus nombreuses, sophistiquées et avec un impact croissant. En 2021 le coût total de la cybercriminalité a dépassé les 6 000 milliards de dollars. Un cinquième de ces attaques a visé l’Europe », note ce dernier en s’appuyant sur un rapport fourni par l’Association italienne pour la sécurité informatique, Clusit.
Pour les organismes à travers le monde, la cybercriminalité est un ennemi à prendre très au sérieux. La cybersécurité est donc un enjeu important, dans tous les aspects du numérique.
Du côté de l’Union européenne, les mesures sont en train d’être prises pour sauvegarder les « souveraineté numérique et autonomie stratégique » des États membres de l’UE.
Le problème majeur à résoudre le plus tôt possible est essentiellement le manque de main d’œuvre et de professionnels dans le secteur de la sécurité informatique.
« 55% des entreprises européennes peinent à embaucher alors qu’il manque au moins 200.000 experts » note M. Profumo.
La seconde difficulté est notamment liée au système de notification. Celui-ci serait moins efficace et peu ergonomique.
« Notre système de notifications des incidents (informatiques, ndlr) ne fonctionne pas » car il est « trop lourd, trop bureaucratique », a souligné Juhan Lepassaar, le directeur exécutif de l’Agence de l’Union Européenne pour la cybersécurité (Enisa), lors d’une interview.
Avec la crise en Ukraine, les choses semblent devenir plus compliquées. La situation risque de s’empirer car la menace devient imminente.
« Nous avons noté une pression accrue depuis le début de la guerre », précise M. Profumo.
Du côté du Fond Monétaire International (FMI), les remarques semblent se rapprocher de nos observations. Le mois dernier, dans une déclaration publique, l’institution internationale mettait en évidence le fait que la crise en Ukraine avait soulevé de graves préoccupations pour les opérations informatiques. L’institution conclut donc que : « Les attaques (informatiques, ndlr) pourraient cibler des institutions financières d’importance systémique. En cas de succès, ces attaques pourraient entraîner une perte de confiance dans le système financier plus large, avec un impact potentiellement négatif sur la stabilité financière mondiale ».
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