La sécurité informatique des TPE et PME à l’échelle nationale Française
Face à l’intensification des attaques informatiques, la délégation du sénat français chargé des entreprises à une réunion avec plusieurs acteurs du secteur de la sécurité informatique pour trouver une solution face aux inquiétudes exprimées par les chefs d’entreprise.
À cet effet plusieurs solutions ont été dégagée.
« La réponse sécuritaire et pénale s’est renforcée face aux cyberattaques », avait noté le sénateur Serge Barbary, et président de la délégation aux entreprises ce jeudi 15 avril durant d’une table ronde au Sénat. Ces derniers ont rencontré les différents acteurs du secteur de la cybersécurité dans le but de trouver les réponses aux différents problèmes que les petites et moyennes entreprises ou encore les établissements à taille intermédiaire et les très petites entreprises rencontrent au quotidien. L’idée était de discuter à propos des moyens que le gouvernement pourrait apporter pour soutenir de ces dernières.
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« Trois millions de TPE et PME doivent se numériser mais elles n’ont souvent pas de moyens financiers et humains pour se protéger des cyber-risques », a signalé le sénateur », explique le sénateur.
Pour le premier responsable de l’Agence Nationale de sécurité des systèmes d’information, monsieur Guillaume Poupard : « l’heure est grave sur les questions de sécurité informatique. Le cyberespace est devenu un lieu de grande conflictualité, et on constate au quotidien une explosion de la menace. ». Même si autorité administrative indépendante n’a pas les chiffres exacts des victimes des cyberattaques, il déclare néanmoins que « La cybercriminalité s’est développée avec le rançonnage des victimes. ». À ce propos l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information affirme avoir observé une augmentation de 255 % au niveau des signalements d’attaques basée sur les rançongiciels dans son champ de compétence pour l’année 2020 en fonction de l’année 2019. Pour l’autorité administrative en charge de la sécurité informatique, la sensibilisation doit être le leitmotiv des entreprises. « Chacun est acteur de sa propre protection. Nous conseillons aux entrepreneurs de consulter le ‘guide de la sécurité pour les TPE et PME en douze questions’ que nous avons élaboré, un manuel simple pour permettre aux entreprises de mieux se protéger. Cela passe, par exemple, par le fait de sécuriser sa messagerie.
Disponible sur le site Internet de l’agence, le guide conseille notamment d’activer un pare-feu, d’utiliser un antivirus ou encore d’appliquer régulièrement des mises à jour. » explique Guillaume Poupard le patron de l’agence. Il ajoute par ailleurs. « Si les chefs d’entreprises n’appliquent pas ces bases, il y aura toujours des attaques. La responsabilité est sur les victimes potentielles et elles doivent appliquer des gestes barrières numériques. En suivant des règles de base, on peut réduire considérablement le risque de menaces numériques ».
De plus, il faut noter que la sécurité informatique et le secteur d’activités assez porteur. Et aussi très importante pour les autres activités économiques
La sécurité est un secteur d’activité porteur et importante sur la France. « On compte 4.400 entreprises dans ce secteur. » remarque Michel Cadic, le délégué ministériel aux partenariats, aux stratégies et aux innovations de sécurité (DPSIS). Ce dernier a mis en évidence ce que tout le monde sait et que tout le monde voit, une augmentation des menaces informatique sans que les plaintes suivent cette tendance. « Pour des chantages à la webcam, notre site a été consulté 140.000 fois. Seules 2.000 plaintes ont été déposées qui ont résulté uniquement en deux arrestations. ». Ce dernier précise par ailleurs que 80 % des menaces informatiques sont des logiciels de rançon. « Les attaques viennent de réseaux criminalisés industrialisés, souvent originaires de l’étranger. ». Le délégué ministériel à aussi préciser que le ministère de l’Intérieur avait essayé de prendre contact avec les différents départements dans le but de mettre en place des compétences en matière de sécurité informatique à la disposition des entités locales.
« On constate parfois que les collectivités investissent massivement dans des caméras de surveillance, mais moins dans des techniques pour se protéger des cyberattaques. ».
Jérôme Notin, le directeur général De Acyma, d’intérêt public chargé de la plateforme cybermalveillance.Gouv.fr déclare que certaines entreprises n’ont malheureusement pas les moyens et les capacités de porter plainte.
« C’est pourquoi nous les accompagnons et posons un diagnostic. Sur notre plateforme, 1.000 prestataires présents sur tout le territoire sont là pour aider les PME. »
En outre, le tribunal judiciaire de Paris, de son côté a pris l’engagement de saisir les dossiers les plus graves dans le but de les centralisés pour mieux identifier les réseaux de cybercriminels, ensuite engagé des actions en justice contre ces derniers.
« Nous avons mis en place une centralisation des saisies en matière de rançongiciel, pour réunir tous les dossiers au niveau national », a signifié Johanna Brousse, La procureure adjointe et responsable de la section J3, chargée de la lutte contre la cybercriminalité. « Il est indispensable de cartographier la menace en ayant une vue globale, ainsi que donner plus de puissance pénale. Il faut qu’on s’ouvre aussi aux autres pays pour collecter les informations afin de pouvoir lutter ensemble. ».
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