L’affaire Pegasus : l’Afrique est aussi concernée par le scandale
Depuis la moitié du mois de juillet, le scandale Pegasus fait rage. Ce qui était à la base une histoire de piratage informatique de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme prend de plus en plus une ampleur mondiale.
Au vu de certaines d’appréhension, le continent africain n’est pas resté en marge de cette vague de cyberespionnage.
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« L’Africain lambda a toujours la nette impression que son continent n’est « in » que dans le pire et « out » que dans le meilleur. « Out » dans l’accès aux vaccins anti-Covid qu’il a du mal à dupliquer lui-même et « in » dans l’insécurité avec, d’après l’édition 2021 du Global Peace Index, cinq pays parmi les dix les moins pacifiés de la planète. Même lorsque le cynisme politique se fait « high tech », l’Afrique est dans la place. C’est ce que tend à démontrer le récent « PegasusGate »… », se désole Damien Glez, journaliste.
Le 18 juillet dernier, un consortium de médias internationaux, composé de 17 rédactions au sein d’une plate-forme dénommée Forbidden stories, avec la collaboration de laboratoire de cybersécurité de l’organisation Amnesty International, avait mis à nu l’espionnage ciblé de près de 50.000 numéros de téléphone. Le propriétaire de numéro de téléphone était ciblés par une vague de cyber espionnage fondée sur l’utilisation d’un logiciel espion du nom de Pegasus. Ce logiciel a été fourni par une société israélienne connu de secteur de la cybersécurité sous la dénomination de NSO group. Le programme malveillant dont il est question ici à la possibilité d’infecter tout type de smartphone que ce soit sous un système IOS ou Android. Grâce à cette fonctionnalité assez sophistiquée, les opérateurs derrières ce programme informatique ont la possibilité d’extraire presque toutes les données contenues dans le smartphone. Il s’agit entre autres de photos, de messages, des appels téléphoniques et même de la localisation. L’utilisateur de Pegasus peut aussi écouter les conversations qui sont tenues à côté des smartphones contaminés en activant le microphone ou même la caméra.
Selon la responsable de l’entreprise à l’origine de ce programme informatique, son utilisation se limite simplement à la traque des criminels de grande envergure et des terroristes. Pourtant plaisir réaction ont confirmé que cet outil servait à d’autres fins. À plusieurs reprises il a été observé Pegasus était utilisé contre des personnes dans des conditions assez illégales mettant alors en péril le secret professionnel et le respect à la vie privée. Les cibles privilégiées des utilisateurs de ce programme informatique sont notamment les opposants politiques, des avocats, des journalistes ou encore des défenseurs des droits de l’homme.
Selon les chiffres fournis par l’agence France-Presse, les victimes se comptent à hauteur de :- 600 politiciens
– 180 hommes et femmes de presse
– 85 militants des droits de l’homme
– 65 chefs d’entreprises
Par ailleurs, il a été démontré que certaines cibles de Pegasus ont été soit des personnes en exil ou soit des personnes assassinées, à l’instar du journaliste saoudien Jamal khashoggi.
En Afrique, plusieurs pays pourraient être concernés comme faisant partie des États qui utilisent Pegasus à des fins d’espionnage. Ce sont notamment la République démocratique du Congo, l’Egypte, le Rwanda, le Maroc, l’Algérie, l’Ouganda et le Togo. Pour le moment trois d’entre eux sont des utilisateurs confirmés à savoir le Maroc le Togo et le Rwanda sous réserve de la confirmation des autres.
« La sophistication technologique serait-elle hors de portée de régimes africains dont certains aiment faire vibrer la corde sensible de budgets nationaux trop étriqués pour satisfaire les besoins sociaux de base ? Pas sûr, si l’on en croît l’enquête du consortium de journalistes. », commente le journaliste Damien Glez.
Du côté de la société israélienne, l’argument n’a pas changé. Elle continue d’affirmer haut et fort qu’elle n’a vendu son logiciel espion qu’à des gouvernements qui auraient été approuvé par le sien. De plus il signifie clairement que ce nombre de gouvernement c’est limité à 36. Alors l’on se demande les raisons de cette portée de l’utilisation de Pegasus son outil far.
En outre, les révélations continuent. Il est évident que d’ici peu, d’autres informations puissent découler des investigations qui sont actuellement réalisées par plusieurs points de médias à travers le monde sur cette affaire.
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