Le Canada ciblés par des millions d’attaques informatiques par jour
Selon plusieurs experts en sécurité informatique, le Canada est la cible de millions d’attaques informatiques chaque jour.
Malgré cette situation, le pays tout entier reste toujours en retard en matière d’adoption d’outils nécessaire pour faire face à cette vague de cybercriminalité grandissante.
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La plupart des attaques informatiques subies par les organisations canadiennes sont généralement des tests initiés par des cybercriminels dans le but de déterminer le périmètre de leur champ d’action pour de futures attaques d’ampleur comme l’explique Michel Juneau-Katsuya, l’ex-officier du Service canadien du renseignement de sécurité comme les réseaux électriques ou de distribution d’eau potable.
« C’est le même principe qu’à l’époque où des avions de chasse soviétiques survolaient l’Arctique canadien pour évaluer le temps que prendraient nos chasseurs pour les rejoindre », explique l’ancien membre de la gendarmerie Royale du Canada ainsi que du service canadien du renseignement de sécurité.
Il ajoute par ailleurs que le Canada fait partie des pays les plus espionner des pays composant le G7. La raison qui pourrait expliquer cette situation est sans nul doute la présence de grandes entreprises et de centre de recherche qui développe de nouvelles connaissances dans plusieurs domaines en particulier dans l’industrie de pointe comme l’intelligence artificielle ou encore l’armement. C’est le constat qui est fait par Frédéric Gagnon, le premier responsable de l’Observatoire des conflits multidimensionnelle de la chaire Raoul Dandurand
« Pour ces États, le vol de données représente une façon rapide et économique de stimuler leur économie », note le politologue. Ce dernier n’hésite pas à mettre en avant ce qu’il appelle une proportion importante d’opérations de déstabilisation et de désinformation
« Pendant que les États visés se démènent à rétablir leur situation intérieure, ils ne s’occupent pas des visées expansionnistes d’un pays comme la Russie », déclare à ce propos M. Juneau-Katsuya.
Le fait que le Canada fasse partie de certaines grandes organisations internationales telles que l’OTAN, le NORAD le G7 ou encore l’organisation de l’aviation civile internationale sans oublier l’Agence mondiale antidopage accro à son importance est son intérêt vis-à-vis de la cybercriminalité en particulier si elle est adossée à un État-nation.
« Nous avons nos secrets, mais on possède aussi ceux de nos alliés », décrit Michel Juneau-Katsuya.
Cependant, le Canada est toujours en retard quant à l’adoption des mesures nécessaires pour se protéger comme l’explique l’ex officier de service canadien du renseignement de sécurité. La conséquence immédiate de cette lenteur est la perte par année de milliards de dollars.
Pour certains spécialistes tel que Steve Waterhouse, le gouvernement canadien ainsi que les autorités publiques ignorent totalement la menace informatique ainsi que les conséquences qui peuvent en découler.
« Prenez l’exemple de la plateforme “Clic Santé” au Québec. Ça tient avec de la tape et de la broche », déclare ce dernier.
Officier du ministère de la Défense expliquer que, malgré le fait que la plate-forme fonctionne correctement, elle n’assure pas une protection suffisante pour les données personnelles des citoyens. Tout simplement parce que les fonctionnaires qui sont derrière cette plate-forme aucune idée de ce qu’il faut déployer en matière de sécurité informatique.
Malgré toutes ces critiques, on ne va pas nier que des initiatives sont en train de voir le jour peu à peu. C’est d’ailleurs c’est qui est mis en évidence par Frédéric Gagnon. Son observatoire a pu observer près de 52 de incidents informatiques qui revêtaient des aspects diplomatiques pouvant être causés par des institutions étrangères et ce, depuis 2011
« Le Canada vient de créer le Centre canadien pour la cybersécurité », souligne celui ci, signifiant que cette initiative s’impose dorénavant.
Mais il ne faut pas se leurrer car la route vers une cybersécurité importante et satisfaisante est encore longue et cela est confirmé par Michel juneau-katsuya. Les enjeux de la cybersécurité doivent être mieux appréhender par le Canada
« En plein pic de la crise diplomatique entre le Canada et la Chine en raison de l’arrestation des deux Michael [Michael Kovrig et Michael Spavor], le ministère des Affaires étrangères, qui est impliqué en première ligne dans la gestion de cette crise, est allé donner un contrat de plus de 8 millions de dollars à une firme chinoise qui fait des appareils de surveillance […] pour sécuriser nos consulats et nos ambassades », se désole ce dernier.
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