Le hacker éthique : qui est-il ?
D’une manière certaine, nous observons de manière constante une certaine lutte entre la cybercriminalité et les organisations qui essaient de se défendre au mieux.
Et les aspects de cette lutte sont la découverte de failles de sécurité ainsi que leur correction ou leur exploitation. Le premier qui découvre la faille de sécurité peut soit se protéger avant qu’elle ne soit exploitée ou l’exploiter dans le but de réussir son attaque informatique.
Dans cette lutte, nous avons tendance à observer deux catégories de hackers :
– Le hacker éthique ;
– Le hacker black hat.
Dans cet article nous allons nous intéresser beaucoup plus ou hacker éthique.
Il est quand même légitime de s’interroger qui peut bien être ce personnage. Quel est son utilité dans ce conflit cybernétique ?
Dans le but de mieux se protéger contre la cyber malveillance, les entreprises ainsi que les organisations publiques ont tendance à investir massivement dans la sécurité informatique. L’une des choses les plus importantes dans cet investissement est le fait de pouvoir s’accaparer certaines compétences susceptibles de faciliter l’approche la plus pratique de la menace cyber. Pour cela, on achète des logiciels de sécurité informatique. Mais pas que, on investit aussi dans ce qui se fait appeler communément les bugs Bounty. Des programmes qui ont pour objectif de tester la fiabilité d’un système informatique en échange d’une prime qui sera versée à celui qui pourra découvrir des bugs ou des vulnérabilités potentielles.
Dans une autre approche de la sécurité informatique, les entreprises cherchent aussi un moyen de pouvoir réagir beaucoup plus efficacement face à la multiplication des attaques. C’est qui sous-entend bien évidemment une identification en amont de la menace, un traitement efficace des vulnérabilités et une anticipation véritable des attaques informatiques. Toutefois, si on peut reconnaître une chose, les pirates informatiques sont en avance. Ils utilisent des procédés beaucoup trop sophistiqués, ils intensifient leur présence à tous les niveaux, et adoptent à chaque fois une nouvelle approche de leur cyber activité.
Dans un tel contexte, les spécialistes en matière de cybersécurité recommandent de réfléchir dorénavant comme un pirate informatique. Et c’est ce qui a facilité la naissance d’un nouveau type de professionnel : le hacker éthique. Une personne qui réfléchit exactement comme un pirate informatique malveillant et qui a littéralement les mêmes compétences. Seulement, lui il est du bon côté de la loi.
« Quel que soit le budget que vous consacrez aux seuls outils de cybersécurité, vous avez besoin d’un élément humain », avait mentionné lors d’une interview Haris Pylarinos, hacker éthique depuis 15 ans et le PDG de Hack the Box, une plateforme de formation de hackers éthiques.
« Les approches habituelles de la cybersécurité sont limitées, dans la mesure où elles ne reflètent pas les méthodes et techniques utilisées par les hackers pour les cyberattaques. », estime ce dernier. À en croire ce spécialiste de la sécurité informatique, la meilleure manière de se défendre contre la cybercriminalité est d’attaquer. « Vous devez penser et agir comme l’attaquant afin de trouver tous les moyens, aussi créatifs soient-ils, d’obtenir un accès non autorisé à vos systèmes », explique-t-il lors d’une interview.
En prenant un peu de recul, il faut quand même mentionner que 80 % des fuites de données sont généralement liées à des erreurs de manipulation. En d’autres termes, la majorité des Data Leaks est causée par l’erreur humaine, une défaillance de compétences. Aujourd’hui, les entreprises sont unanimes sur le fait qu’il y a une pénurie de compétences dans le domaine de la sécurité informatique. Même si tout est mis en œuvre dans le but de sensibiliser le maximum de personnes sur le danger que représente la cybercriminalité, ainsi que les menaces auxquelles s’exposent n’importe quel utilisateur d’appareil informatique de nos jours, l’on est de contraint de reconnaître que cela ne peut jamais combler le manque de compétences pratiques au niveau de la cyberdéfense
« Si les programmes de formation à la cybersécurité peuvent améliorer la sensibilisation et la résistance des organisations aux cyberattaques, ils ne dispensent généralement pas le type d’expérience pratique qui permet aux équipes de sécurité de se mettre dans la peau des adversaires ou de consacrer du temps à la mise à l’épreuve des réseaux d’entreprise à la recherche de failles susceptibles d’être exploitées par des pirates. », souligne Harris Pylarinos.
D’où l’intérêt de beaucoup s’intéresser aux hackers éthiques. « Ils imitent ce comportement, ils trouvent ces failles qu’aucun outil n’est capable de trouver », ajoute ce dernier.
De plus en plus, ces derniers commencent à être reconnus au sein des organisations publiques. Il y a beaucoup d’organismes étatiques qui font dorénavant appel à leur service. Par exemple, en 2022 précisément durant le mois de Mai, le Cabinet Office du gouvernement britannique avait lancé un appel d’offre dans le but de recruter un hacker éthique senior. Cet organe du gouvernement britannique a mentionné chercher de telles compétences dans le but de l’aider à réaliser des tests d’intrusion et à évaluer les capacités de red-teaming. Objectif : « simuler des outils et techniques cyber offensifs ».
« Je présume que, comme la plupart des organisations, ils reconnaissent le besoin critique d’adopter un état d’esprit de piratage dans l’environnement actuel de haute menace », déclare alors Haris Pylarinos. « C’est le seul moyen de garder une longueur d’avance sur les criminels et il faut s’en féliciter. », souligne celui.
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