Le Métavers : les dangers qu’il faut prendre en compte dès maintenant
Selon plusieurs estimations, d’ici l’année 2026, c’est près de 25 % de l’humanité qui sera connecté au Métavers.
Aujourd’hui il existe des entreprises qui ont commencé à investir massivement dans ces secteurs. Il est indéniable que cela va être la révolution de demain. Cependant, avons-nous la maîtrise totale de cet environnement qui est censé naître dans ce genre de conditions ? En particulier si nous devons aborder la question de la cybersécurité.
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Avec les réseaux sociaux que nous utilisons au quotidien déjà, on peut constater aisément la difficulté de pouvoir préserver la vie privée et la gestion des identités. Dans un univers aussi immersif que le Métavers, il est évident qu’il faut s’attendre certainement à beaucoup plus de difficultés en fait concernant la confidentialité de la vie privée.
« Si l’on se penche sur une autre évolution importante du monde numérique, l’adoption de la technologie du cloud computing est riche en enseignements. Il y a une dizaine d’années, de nombreux visionnaires de l’informatique ont souligné tous les avantages du cloud. Mais naturellement, il a fallu un certain temps pour arriver là où nous sommes aujourd’hui. Plus précisément, comme pour le cloud, le Métavers devra faire face à des obstacles à l’adoption de la technologie qui, pour le cloud, ont pris la majeure partie de la dernière décennie. », explique David Mahdi, Directeur de la Stratégie chez Sectigo, dans une tribune.
Dans le Métavers, à l’instar du web de façon générale, la protection des données personnelles et celle de la vie privée seront au cœur de tous les intérêts. Il est donc légitime de s’interroger sur la manière dont les entreprises qui comptent s’investir dans le domaine feront pour assurer cela.
« Une chose est sûre : l’accès aux données sera encore une fois au cœur du jeu, et risque d’attirer l’attention de tous les acteurs malveillants en ligne. Un risque auquel il faut être préparé. », mentionne David Mahdi.
À l’instar de toutes les plateformes en ligne, il faut certainement se rendre compte que le Métavers va forcément utiliser l’ensemble des technologies déjà disponibles à cet effet. À savoir les certificats numériques qui se fondent sur la PKI, Public Key Infrastructure ou ICP en français. Histoire d’améliorer la sécurité des utilisateurs et des il faut aussi penser à l’utilisation des appareils connectés tels que les casques VR ou les lunettes intelligentes.
Pour ce qu’il en ait des objets connectés, nous sommes dans un segment difficile à protéger jusqu’à présent. Il faut donc miser sur l’enjeu de la cybersécurité dans le basculement vers le Métaverse.
« Cela dépendra largement de l’écosystème du Métavers lui-même. Dans certains cas, les fondements de la sécurité seront intégrés “by-design”. En d’autres termes, la sécurité et la confidentialité seront probablement du ressort des opérateurs du Métavers – mais cela reste pour l’heure très opaque. En coulisses, nous pouvons seulement espérer qu’ils s’appuient sur les meilleures pratiques en matière de sécurité et de confidentialité. Et lorsqu’il s’agit des bonnes pratiques pour les identités numériques, les certificats basés sur la PKI entrent en jeu. », note David Mahdi.
« Encore une fois, reprenons la comparaison entre la sécurité du Métavers et celle du cloud. Alors que les fournisseurs de services cloud ont investi de manière significative pour protéger nativement leur cloud, les consommateurs de ces environnements ont encore besoin aujourd’hui de nombreux compléments de sécurité tiers pour tenir compte des risques et des cyberattaques. La tendance sera similaire pour le Métavers, c’est-à-dire que le que de nombreux outils et solutions tierces seront nécessaires pour soutenir et augmenter la sécurité de l’infrastructure. C’est d’autant plus vrai qu’il y aura évidemment plusieurs Métavers, tout comme nous avons un monde d’environnements multi-clouds ! », conclut ce dernier.
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