Le ministère des armées veut aussi son espace de travail 100 % numérique
Comme plusieurs organisations privées et publiques, le ministère des armées a été contraint de respecter les mesures barrières et posé dans la lutte contre la pandémie du Covid-19.
De son côté, il a dû aussi basculé massivement vers le télétravail. Apparemment vu qu’une telle organisation risque de durer encore un moment, cette administration pose la question des outils numériques utilisés dans le cadre des échanges et du télétravail en général. Face à ce besoin, Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense a déjà prévu de répondre, en mettant en place un système de dématérialisation après grande échelle dans le but d’offrir au ministère un espace de travail numérique.
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Face aux impacts de la pandémie à coronavirus, certains événements et circonstances : « ont montré la nécessité de maintenir un lien entre tout agent du Ministère des Armées (MinArm) et les armées, directions et services qui l’emploient », pouvait on lire dans l’appel d’offres qui fut diffusé le 29 juin.
La résolution de ce problème se pose comme une nécessité pour le ministère de l’armée. On peut l’appréhender dans le sens où il est facile d’observer qu’il y a des agents qui ne disposent pas de moyens jusqu’à présent informatique pour se connecter au réseau intranet de la défense. D’un autre côté, administration doit être en mesure de rentrer en contact de manière régulière et en toute sécurité, avec tous les intervenants, les agents et prestataires de tous bords afin de continuer la collaboration sur les affaires en cours et d’autres projets à venir.
Le nouvel outil qui sera alors mis en place permettra de faire une certaine reproduction de l’environnement de travail, mais cette fois-ci adapté dans un univers. Il faut compter sur l’utilisation des messageries instantanées et des logiciels de partage de documents et même d’audio et vidéo conférence seront les outils essentiels au cœur de cette nouvelle mise en place. Ce n’est pas semblant de dispositif devra être facilement nuit à disposition des personnes visées, leur compatibilité doit répondre à la diversité des terminaux sur le marché. Que ce soit Windows, iOS ou encore Android, la plateforme devra être adapté à tous ces systèmes d’exploitation. Les utilisateurs futurs plateformes recevront une formation de la part du prestataire sous la forme d’un webinar.
Pourquoi un tel développement alors que nous tendons vers l’accalmie et le déconfinement. Tout simplement, parce qu’il faudrait être prêt en cas de seconde vague de contamination. Actuellement, beaucoup pense à reprendre le travail en présentiel, on ne peut pas nier que le risque que la pandémie reprenne la part belle. Les interactions seront inévitables, ce qui signifie une possibilité de contamination. L’État d’urgence sanitaire il faut, le noter a été prolongé jusqu’au 10 juillet. Ce qui signifie il reste un peu de temps pour le ministère des armées, dans le développement de son dispositif tout le temps s’assurant de ne pas porter atteinte aux intérêts de la concurrence. À cause des délais restreint, le ministère des armées a exigé que l’outil soit disponible le plus tôt possible.
Concernant l’accès à cette plate-forme. Tout sera organisé par palier. Tout d’abord un premier groupe de 2500 utilisateurs pour commencer. L’objectif étant d’atteindre jusqu’à 50 000 Utilisateurs actifs. Ce sera un marché d’une durée de 1 ans, attribué qu’à un seul prestataire. Une possibilité de reconduite est envisageable et d’au moins 3 fois sur une période de 12 mois à chaque reconduction. Pour le budget, il est prévu pour ce programme, 1 000 000 € par an, il devra être plafonné à 4,5 millions d’euros pour l’ensemble du projet de son initiation jusqu’à son exécution.
L’enjeu majeur dans ce programme est bien sur celle de la cybersécurité. En effet, il faudrait s’assurer que toutes les données qui transiteront dans les différents échanges ou qui seront générées entre les ministère des armées ses prestataires ou autres intervenants soient absolument sécurisées. Et cela malgré le fait que l’outils qui devrait être produit ne sera pas utilisé pour la transmission des informations classées dans la catégorie de « non protégés » donc pas de « Diffusion restreinte » géré uniquement au travers de SMOBI. Cependant, la mise en place du dispositif devra répondre à certains critères de sécurité et mise à part l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, ANSSI. Le gendarme français de la cybersécurité devra soutenir cette initiative à travers des applicatifs de sécurité et les défenses.
On rappelle d’ailleurs que cette dernière avait depuis longtemps prévenu sur les risques du télétravail, surtout les dangers sous-jacents face à l’utilisation massive des outils informatiques, sans aucune préparation et protection préalable. « Le développement du télétravail par des outils non maîtrisés a […] généré de nouveaux risques majeurs. Les outils de visioconférence non européens tels que Zoom par exemple, peu sécurisés et régis par des réglementations non-européennes comme le Cloud Act, sont inadaptés aux échanges sensibles », avait signifié Guillaume Poupard, le directeur général de l’ANSSI, face aux députés. Selon lui, « il est encore trop tôt pour tirer totalement les enseignements de cette crise mais il est déjà certain qu’il ne faudra pas attendre la prochaine pour développer des outils d’un niveau de sécurité raisonnable et relevant du seul droit européen ».
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