Le secteur hospitalier face à la menace informatique
La pandémie a causé une grande confusion dans le domaine de la santé.
Le coronavirus/ le CoVid-19, c’est une crise sanitaire qui a obligé la quasi-totalité du monde à se confiner pendant plusieurs mois. À prendre certaines mesures assez inédites à grande échelle en particulier le télétravail. Ce qui a entraîné de manière poussée de manière exceptionnelle, l’utilisation massive des solutions numériques. Au vu de cela la cybercriminalité s’en est réjouit.
Les attaques informatiques ont explosé. Toutes les structures se trouvent à la merci de potentielles cyberattaques sans savoir véritablement comment se protéger efficacement. Beaucoup de solutions liés à la sécurité informatique et la collaboration à distance ont donc été développé. Le secteur hospitalier, beaucoup plus vulnérable est exposé à cause de sa sollicitation extrême et sa faiblesse au niveau de politique de sécurité.
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« Plusieurs gangs de Ransomwares [logiciels de rançon ou logiciels d’extorsion – NDLR] vont arrêter leurs attaques sur les organisations de santé pendant la pandémie » (1). Pouvait-on lire dans le média spécialisé BleepingComputer.
Dans l’ombre du coronavirus, une autre épidémie voire une peau notre pandémie était en train de progresser et faire plus de dégâts. Malgré, la promesse de plusieurs cybercriminels de ne pas s’en prendre aux institutions de santé et aux hôpitaux, on constate malheureusement que ces mêmes structures sont beaucoup plus attaquées à l’instar des entreprises. Force est de constater que la promesse n’a pas été tenue, du moins par une certaine partie.
Selon la société de sécurité informatique européenne, BitDefender, il a été constaté « une augmentation de plus de 475 % [des actes malveillants, NDLR] en mars par rapport au mois de février ».
En début du mois d’avril dernier, Interpol, l’Organisation internationale pour la coopération policière avancer ouvertement son inquiétude face à une situation assez dramatique. Plusieurs autres personnalités n’ont pas manqué de souligner l’ensemble des attaques informatiques qui ciblent directement les organisations de santé.
Parfois il peut arriver que ces tentatives d’attaques informatiques soient déjouées. Comme fut le cas en Roumanie grâce à l’intervention d’un groupe de hackers appelé « PentaGuard ». Mais cela n’a pas pour autant découragé les cybercriminels qui ont lancé de nouvelles attaques dont certains ont atteint leur but.
En France par exemple, on considère cela comme l’une des plus grosses attaques informatiques dirigée contre les institutions de santé a eu lieu le 22 mars, affectant les systèmes informatiques de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).
« L’attaque qui a duré une heure a été gérée par le prestataire de l’AP-HP et n’a jamais atteint ses infrastructures », a précisé quelques heures plus tard le service de presse de l’institution, notant par ailleurs que le prestataire : « a diminué les accès internet, ce qui a eu pour conséquence de bloquer l’accès externe à la messagerie, à Skype ainsi que l’accès externe aux applications de l’AP-HP ». Ce geste accompagné d’un blocage de plusieurs accès à partir des zones extérieures dans toute l’Europe a aussi permis de limiter d’une certaine manière les conséquences notables de la cyberattaque. Le problème c’est que ce n’est pas la première cyberattaque affectant l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Tout comme les organisations sanitaires à travers le monde, ces systèmes informatiques sont constamment ciblés par des tentative d’intrusion et d’attaques de tout genre.
Pour limiter au maximum les risques informatiques causé par la hausse des cyberattaques, il faudrait sensibiliser l’ensemble des acteurs à la pratique de bonne action et de bons comportements d’hygiène numérique. De plus, les outils pour accroître sa protection en interne sont de plus en plus disponible sans oublier des spécialistes qui en font depuis toujours leur métier. Par ailleurs, il faut signifier que depuis 2017, l’Etat contraint les établissements de santé à déclarer les incidents informatiques qu’ils subissent. Que ce soit accidentels ou à but malveillant. « Les remontées d’information rendent service à la communauté », notait Philippe Loudenot, il y a quelques mois de cela. « Il ne faut pas avoir honte, il n’y a pas de jugement de valeur ou de stigmatisation », a souligné le FSSI qui selon lui : « tout le monde se fait pirater, même l’Élysée, Matignon et les grandes entreprises ».
L’Agence du Numérique en Santé (ANS) enregistrait en seulement une année, tel décrit de l’édition 2019 de son « Observatoire des signalements d’incidents de sécurité des systèmes d’information pour le secteur santé », « près de 400 incidents »et « soixante-dix demandes d’accompagnement » formulées par les organisations de la santé auprès de sa cellule cyber-sécurité en santé.
Il a été constaté une évolution assez graduelle et permanente des chiffres sur les organisations sollicitant l’aide de l’agence du numérique en santé. Ce qui correspond bien sûr à la hausse des acteurs de cybermalveillance. « Dans un contexte où la menace continue à se développer et à s’adapter, la cyber-sécurité à l’échelle de chaque structure de santé est devenue une priorité nationale », notent Dominique Pon, responsable ministériel du numérique en santé et Laura Létourneau, une déléguée ministérielle du numérique en santé, dans le dernier Observatoire de l’ANS.
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