Le télétravail et ses conséquences immédiates sur la sécurité informatique des organisations en Tunisie
Depuis que le télétravail est devenu un modèle de collaboration officiellement admis dans le secteur professionnel, il a été observé une hausse des attaques informatiques dirigée contre les entreprises et les organisations publiques.
Bien évidemment les raisons de cette coïncidence sont nettes et précises. Par exemple qui dit télétravail dit recours massif à des solutions numériques. Qui des solutions numériques de risque de piratage informatique. Si avant les pirates informatiques avec une assise bien définie, dorénavant, les portes d’entrée se sont multipliés pour eux.
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Selon plusieurs analyses, l’année 2020 a été une année très prolixe pour la cybercriminalité. Le nombre d’attaques observées était totalement inédit. Le taux d’augmentation de la cybermalveillance était sans précédent par rapport aux années antérieures. Plus de 2000 incidents ont été déclarés ou détecter seulement au Maroc. L’équipe de l’organisme en public chargé de lutter contre la cybercriminalité a déclaré avoir traité 330 demandes des incidents. Parmi les types d’attaques les plus récurrentes, il a été observé en premier lieu le phishing, les attaques par déni de service, les tentatives d’extorsion, et bien évidemment les attaques basées sur des rançongiciels. Par rapport à 2019, les actes de cybermalveillance ont connu une hausse de 3 fois plus. Pour l’année 2020, l’utilisation massive des solutions technologiques est la principale cause de cette situation. « L’année 2020 était caractérisée par de longues périodes de confinement. Il y a eu un recours très important au travail à distance » déclare a précisé un analyste de l’ANSI dans une déclaration presse très récemment.
On peut aussi imputer à la grande évolution des outils technologiques, la multiplication est l’évolution des cyberattaques. En effet il est évident que plus les outils informatiques évoluent, plus les cyberattaques aussi. « L’utilisation des technologies est devenue de plus en plus fréquente et généralisée dans toutes les institutions et entreprises. Ce qui va inciter les hackers à pénétrer leurs systèmes d’information », a expliqué le responsable de l’ANSI tunisien.
Le défi à l’heure de superviser au mieux l’espace cybernétique. C’est d’ailleurs l’un des objectifs principaux des organismes publics. « On est appelé à superviser tout l’espace cybernétique tunisien mais il nous manque une certaine visibilité par rapport à la globalité du cyberespace. Actuellement, on surveille 70% dudit espace », note le responsable. « Pour remédier aux insuffisances, l’ANSI a mis en place des Cert (Computer Emergency Response Team), qui sont chargés de la veille dans des secteurs spécifiques. Ce sont des centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques, destinés généralement aux entreprises et/ou aux administrations. Au moins, la coordination avec les Cert nous permettra d’avoir une visibilité par rapport au secteur privé, notamment bancaire, social outre le secteur de la santé. On sera capable, à partir de l’année prochaine, de donner des statistiques à l’échelle nationale qui couvrent tout le territoire » a ajouté ce dernier.
Le défi est donc de taille. Dans cette lutte perpétuelle toutes les forces doivent être mobilisées.
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