Les îles Maurices : les autorités prennent très au sérieux la question de la cybersécurité
Partout dans le monde, la sécurité informatique est devenue quelque chose de primordial.
La cyber malveillance se développe de plus en plus et les internautes sont touchés violemment par cette vague de cybercriminalité qui continue de faire énormément des dégâts. Du côté de l’île Maurice, la résistance s’organise au niveau des autorités. Ces dernières prennent très au sérieux les piratages informatiques ainsi que tous les actes de malveillance en ligne.
« Hacking, phishing, sextorsion. Dans le monde entier, la tendance est en hausse, car beaucoup de personnes font un mauvais usage de l’Internet. C’est un phénomène mondial qui n’est pas près de s’affaiblir », note de son côté, l’inspecteur Robin Bundhoo, de l’Unité de la cybercriminalité de la police.
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Depuis quelques mois, les autorités mauriciennes font appel à la vigilance des mauriciens face à ce phénomène de sorte à ce qu’il prenne suffisamment leurs dispositions et se préservent.
« Les gens se laissent facilement berner par les offres de vente et d’achat trop alléchantes, des emprunts à l’étranger ou les Parcel Scams en ligne. Par ailleurs, on constate que les enfants et les femmes sont les plus touchés par la sextorsion. », déclare ce dernier.
Selon le professionnel de la sécurité informatique, Sachin Reechaye, consultant chez La Computer Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU) du National Computer Board qui agit sous le commandement du ministère des Technologies de l’information et de la communication (Tic), les victimes de cyberattaques ont littéralement augmenté proportionnellement au nombre de personnes qui utilisent de plus en plus les services connectés à Internet. L’explosion des réseaux sociaux et tout type de service en ligne est une aubaine pour la cybercriminalité qui en profite pour étendre ses activités.
« Le Phishing/l’hameçonnage intègre la liste des types de délits les plus signalés. Il prend de l’ampleur, car ce phénomène évolue de façon à piéger le plus de gens possible. Il peut être identifié par des mails ou spams sur les réseaux qui invitent à cliquer sur un lien à travers la promesse d’une récompense. De là, grâce à un virus, le pirate informatique a accès à toutes vos données », explique le professionnel.
Dans la catégorie des activités de cyber malveillance, les plus signalées depuis ces dernières années dans l’île Maurice, rencontre en première position la sextorsion. Une effraction qui est punie à hauteur de 20 ans de prison et une amende de près de 1 million. Ce problème touche énormément les jeunes en particulier.
« Parmi les cas enregistrés dans la catégorie de sextorsion, la plus jeune victime est âgée de 11 ans. Les jeunes ont tendance à partager des photos intimes par messagerie et très vite, le sexting peut se développer en sextorsion. Il faut savoir que la sextorsion ne prend pas nécessairement la forme de demande d’une somme d’argent. Il y a des cas où des jeunes se font berner par des adultes qui se font passer pour un individu du même âge qu’eux et ils échangent des photos. Et là commence le chantage pour l’échange d’autres photos. Ces incidents peuvent pousser les victimes vers une dépression, et même au bord du suicide », met en garde Sachin Reechaye.
En deuxième position, ce sont les escroqueries en ligne qui pullulent énormément et font des dégâts. De son côté, l’unité spécialisée en cybercriminalité de la police de l’île Maurice mentionne être en train de déployer suffisamment de ressources pour contrer cette forme de malveillance qui est en pleine expansion. C’est pour cela que Robin Bundhoo déclare : « Les escrocs ont toujours deux pas en avance, mais nous sommes en mesure de les rattraper grâce à la collaboration d’Interpol, qui conduit des enquêtes dans des cas de délits commis à l’étranger. Lorsqu’il s’agit de cas locaux, la victime n’a qu’à porter plainte au poste de police de sa localité avec toutes les preuves, notamment des captures d’écran. La Criminal Investigation Division (CID) a les compétences pour procéder à une investigation, à moins que le cas soit complexe. Le dossier sera alors transféré à la Cybercrime Unit. ».
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