Les journalistes de Al Jazeera victime de logiciels espions très sophistiqués
Récemment, il a été découvert que plusieurs journalistes de la chaîne d’information qatarie Al Jazeera, auraient contre toutes attentes, des logiciels espions installés sur leurs smartphones.
Les logiciels qui proviennent de la société israélienne experte dans la fourniture de ce genre d’outils informatique la NSO Group. Tout cette opération d’espionnage a été découverte par un cabinet d’étude de logiciels espions Citizen Lab.
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La surveillance des smartphones des journalistes de Al Jazeera se serait étendue entre 2019 et 2020. Selon les spécialistes, les outils utilisés ici dans le cadre d’espionnage sont très sophistiqués. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise israélienne NSO Group est indexée pour fournir des solutions informatiques de ce genre. Encore une fois suite à plusieurs analyses approfondies de la société canadienne, Citizen Lab, il fut confirmé de la présence de logiciels espions dans plusieurs iPhones utilisés par les journalistes de la chaîne qatarie. La société canadienne décrit cette situation dans son récent rapport sorti le 20 décembre dernier. Il qualifie cette opération d’espionnage d’attaques coordonnées dont l’un des aspects important se serait déroulé entre le mois de juillet et août 2020.
Le logiciel utilisé généralement par des agents gouvernementaux est celui qui a été détecté ici. Il s’agit du célèbre programme d’espionnage dénommé « Pegasus ». Il a été détecté dans près de 36 smartphones personnels utilisés par des journalistes d’Al Jazeera. Et même le smartphone d’une journaliste d’Al Araby TV, journaliste d’origine londonienne avait été aussi ciblé selon le rapport.
Notons que depuis 2016, le logiciel Pegasus avait été dévoilé au monde grâce au recherches de Citizen Lab. La société de recherche sur les logiciels espions s’inquiète néanmoins de la manière dans le mode opératoire utilisé pour effectuer les victimes et en pleine évolution. Selon les chercheurs du cabinet canadien, l’infection des iPhones des journalistes à Jazeera aura été possible grâce à l’exploit de faille de sécurité présente dans les récents téléphones de la marque Apple, soit l’iPhone XS ou l’iPhone 11, qui tourne sous iOS 13.
Selon les chercheurs, tout cela était possible grâce à une faille de sécurité de type « zéro clic ». Il n’était pas nécessaire de piéger les personnes ciblées grâce à un phishing. Citizen Lab explique que cela a été possible grâce à de simples notifications qui furent générées à partir d’application corrompues qui ont été préalablement installées sur le téléphone. Grâce à cela le logiciel malveillant a réussi à s’infiltrer et collecter les informations contenues dans les smartphones.
Les chercheurs de Citizen Lab, vont plus loin. Il affirme que le logiciel aura pu permettre d’espionner les échanges téléphoniques d’un des journalistes et même prendre des photos. Il va faire moi aussi la possibilité que certaines données de géolocalisation, des identifiants de connexion tels que des noms d’utilisateur et des mots de passe enregistrés dans le téléphone auraient pu t’être dérobés. « Cela a permis de transformer les iPhones de journalistes en puissants outils de surveillance, sans même nécessiter de devoir tromper leurs utilisateurs en les faisant cliquer sur des liens » malveillants, note le cabinet Citizen Lab.
Depuis lors, il semblerait que les feuilles de sécurité ont été corrigé. La société américaine Apple de son côté a déclaré menée des enquêtes pour s’assurer que les données contenues dans les smartphones de leurs utilisateurs n’ont pas été exposés à ce genre d’opération d’espionnage. La firme de Cupertino on n’a pas manqué de souligner que la dernière version de son système d’exploitation contenait de nouveaux moyens de protection contre ce type d’attaques informatiques. Elle conseille alors à tous les utilisateurs de ces modèles compatibles de migrer urgemment la nouvelle version iOS.
Interrogée par le média britannique The Guardian et l’Associated Press, la société israélienne, la NSO groupe a mentionné de pas vouloir commander pour le moment les informations contenues dans le rapport de la société canadienne. Elle n’a pas d’ailleurs manqué de rappeler comme à l’accoutumée qu’elle ne fournissait de logiciels aux États, que dans l’objectif de leur faciliter la lutte contre le terrorisme et toute autre forme de crime organisé. La société affirme qu’en cas de découverte d’une utilisation illicite de son logiciel, elle prendrait les mesures nécessaires pour y mettre fin.
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