L’importance de la protection des systèmes numériques
Selon le commandement de l’ANP, les risques cyber sont bel et bien une réalité.
Il en est conscient, ce dernier affirme qu’il « vient de franchir une étape décisive dans la mise en œuvre de mesures concrètes lui permettant d’évoluer en sécurité, dans un environnement de plus en plus numérisé ». Pour cet organisme, « la protection des systèmes numériques relevant des institutions civiles et militaires contre les cybermenaces comme une question de souveraineté nationale ».
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Aujourd’hui, partout dans le monde, la cyberdéfense répond à une logique stratégique, pour non seulement le développement économique du pays, mais aussi pour sa sécurité. « Très consciente des menaces cybernétiques, dans un environnement de plus en plus numérisé, l’ANP a procédé à la création du service de cyber défense et de contrôle de la sécurité des systèmes / EM-ANP, en novembre 2015 », pouvait-on lire dans un dossier publié dans le dernier numéro de la revue El Djeich.
La mise en place d’un service de sécurité étendue « démontre clairement la détermination du Haut commandement d’aller de l’avant pour un cyberespace algérien neutre et pérenne », assure une source proche du gouvernement.
Selon la revue, le plan d’action du gouvernement, qui fut approuvé le 6 février 2020 durant une réunion extraordinaire du conseil des ministres va accorder de manière particulière : « une importance majeure au renforcement des capacités de l’ANP en matière de cyber défense ». Il en va de même pour un décret pris par le président qui porte sur la création d’un dispositif de sécurité à l’échelle nationale, pour la protection des systèmes d’information. Ce décret à été publié au journal officiel rappelle le 20 janvier dernier. Cet acte prévoit notamment la mise en place d’une stratégie nationale pour lutter efficacement contre les incidents informatiques d’origine malveillante, en procédant à des investigations numériques. Surtout si des infrastructures informatiques de l’État sont touchés.
En ce qui concerne l’organisation de ce dispositif, le temps qu’il est installé au sein du ministère de la Défense nationale. Il est composé de conseil national de sécurité des systèmes d’information, l’objectif est élaboré, d’orienter et d’approuver la stratégie nationale portant sur la défense des systèmes d’information. Ensuite nous avons une agence de la sécurité des systèmes informatiques, dans la mission et coordonnées et de mettre en œuvre l’ensemble des stratégies nationales portant sur la sécurisation des systèmes d’information.
Avec la promulgation de ce décret présidentiel, il est facilement perceptible, l’intérêt du gouvernement fasse aux enjeu que représente la cybersécurité. Il en est de même avec les mutations qui ont fortement impacté l’ensemble du secteur informatique, fais attention particulière accordée aux ayant une situation assez vitale pour le pays le plan économique que sécuritaire.
Cette décision est donc bienvenue. En effet lors d’une évaluation de l’ANP, il a été démonté que les atteintes à l’ordre public sur le web, constitué essentiellement 22 % et l’ensemble des cas dans la gendarmerie nationale à du traité en 2019, cadre de la lutte contre la cybercriminalité. « Elles concernent la diffusion de fausses informations, l’incitation au trouble à l’ordre public et l’instrumentalisation de l’opinion publique via la technologie Web », a souligné le colonel Abdelkader Zighed, criminologue de la GN.
Pour ce qui concerne les actes de cybermalveillance, les autorités policières en observer une augmentation accrue. Particulier ces dernières années. Par exemple pour 18 affaires traitées par la gendarmerie en 2008, ils sont passés à 102 affaires en 2013 pour terminer par 1 652 affaires en 2019. « L’analyse des affaires traitées au cours de l’année 2019 a fait ressortir les catégories d’infractions, notamment les atteintes aux personnes représentent 71% du volume global des affaires traitées, particulièrement l’usurpation d’identité dans le but de diffamation, d’intimidation associée au chantage, injure et insulte », précise colonel Abdelkader Zighed. Ce dernier relève « une coévolution typique entre la cybercriminalité et la généralisation de l’utilisation des technologies associées à l’internet dans la société ».
Les autorités mentionnent que les atteintes aux biens, dans les affaires liées à la lutte contre la cybercriminalité représentent 39 %, les 14 % pour celles qui concernent les atteintes aux mineurs. Pour les atteintes au système de traitement automatisé, les autorités mentionnent 11 % des affaires qu’elles ont traité. « Les cyber-enquêteurs effectuent une veille informationnelle en vue de déceler et signaler tout ce qui est en violation de la législation algérienne relative à l’atteinte aux personnes, notamment aux mineurs, aux biens, aux systèmes de traitement automatisés de données, à l’atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, aux symboles de l’État et de la Révolution. » indique le commandant Deramchia, spécialiste en cybercriminalité au Commandement de la GN.
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