Pegasus : Israël décide de réduire les pays autorisés à utiliser le logiciel de NSO Group
Au cours de la semaine dernière, l’État Israël avait annoncé qu’il réduisait la liste des pays qui pourraient bénéficier des logiciels de surveillances fournies par ces entreprises.
Notamment, le célèbre Pegasus fournie par NSO Group. Une situation qui tend à faire sombrer de plus en plus la société israélienne.
4 mois après le scandale de PegasusGate, où le logiciel espion fourni par l’une des entreprises était à la une des journaux pendant des semaines, Israël a décidé de littéralement réagir. Une décision, qui d’une certaine manière va porter directement atteinte aux intérêts de ce groupe.
Selon une récente déclaration, les Israéliens décident de réduire de deux tiers, le nombre des États qui pourrait être autorisé à utiliser les logiciels de surveillance qui vont être mises au point par les entreprises présentes sur son sol. Réduisant ainsi le nombre de 102 pays à 37.
Dans cette situation les éditeurs de logiciels de surveillance israélien voient leur marge de manœuvre se réduire drastiquement. Cependant dans cette liste des 32 pays autorisés à utiliser les logiciels de surveillance, on peut compter notamment :
– l’Australie ;
– le Canada ;
– l’Italie ;
– la France ;
– l’Allemagne ;
– la Suisse ;
– la Corée du Sud ;
– l’Espagne ;
– les Pays-Bas ;
– le Royaume-Uni ;
– et bien évidemment les États-Unis.
Selon certaines observations, le gouvernement israélien a pris cette décision dans le but d’écarter certains États qu’il juge autocratique ou totalitaire. L’objectif n’est donc pas de sanctionner ses propres entreprises. Israël met en évidence sa volonté de vouloir lutter contre les violations de droits de l’homme qui récemment été mis en évidence par le dossier de Forbidden Stories. Notamment les surveillance et espionnage de journalistes, d’hommes politiques, des militants de droits de l’homme et tout individu.
Des violations qui aurait du fait de l’utilisation de célèbre logiciel d’espionnage dont Pegasus et Candiru.
Malgré cette décision, plusieurs observateurs continuent de mettre en doute la volonté de l’État israélien de vouloir véritablement réguler la commercialisation des programmes de surveillances développés par ses entreprises. En effet, le manque de communication sur ces récentes décisions continuent de mettre en doute.
Par ailleurs, les rumeurs continuent de circuler sur une réunion secrète entre les gouvernements israélien et français sur la possible surveillance qu’aurait subi, le président français, Emmanuel Macron grâce au logiciel Pegasus. Signifiant aussi que selon le journal Le Monde, le gouvernement français avait refusé utiliser le logiciel Pegasus dans des fins de surveillance, malgré plusieurs approches de NSO groupe entre les années 2019 et 2020.
La décision du gouvernement israélien de réduire la liste des pays autorisés à utiliser le programme informatique de surveillance impacte grandement NSO Group. Comme le souligne Le Monde : « La décision du gouvernement israélien met un peu plus NSO Group dans l’embarras. Car si Israël n’interdit pas à NSO de travailler aux États-Unis, Washington a placé l’entreprise sur sa liste noire au début du mois de novembre, et Apple a déposé une plainte devant un tribunal californien pour que l’entreprise cesse de cibler des iPhones. Les restrictions pleuvent comme du petit pain, et ce n’est pas tout. ».
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