Productivité et sécurité : Les deux aspects important de la collaboration à distance
Peut-être que beaucoup parmi ceux qui utilisent les applications de collaboration à distance ne savent pas que les pirates informatiques ne sont pas les seuls à les espionner.
Car en effet, le patron de votre entreprise le fait certainement. Il existe aujourd’hui plusieurs outils leur permettant de faire cela le plus facilement possible. Il y a le plus célèbre parmi les offres de ce genre, le Productivity Score, de la firme de Redmond, Microsoft. Un outil qui est en mesure d’évaluer l’usage que fait les utilisateurs de l’ensemble des outils d’Office 365, notamment Outlook, Teams, PowerPoint, Word et Excel. L’outil permettait même d’avoir accès à la caméra de l’ordinateur. Ce qui n’a pas évidemment manquer de soulever une controverse.
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Récemment la société américaine déposait un brevet expliquant une technologie qui était en mesure d’évaluer la productivité d’une personne durant les réunions à distance, à travers l’analyse des mouvements, des gestes et expressions faciales. Aussi par les interventions et les élocutions des participants.
Au-delà de ce que propose Microsoft, il y a aussi d’autres outils informatiques qui permet aux employeurs d’avoir un œil sur leurs employés. C’est un outil assez intrusif qui permet par exemple à l’employeur de pratiquement surveiller l’activité complète de son employeur sur l’ordinateur de service. Aux États-Unis par exemple certains employeurs ont été jusqu’à menacer leurs employés à cause des informations fournies par cet outil. On cite encore Roadmap, Controlio, Workpuls, CleverControl, InterGuard, Veriato Cerebral, HiveDesk, Desktime, Teramind, Hubstaff, StaffCop, dActivTrak. Ce sont ensemble des applications qui peuvent clairement être installé à l’insu de l’utilisateur ciblé.
Plus de 70 compagnies se partagent le marché d’applications de surveillance de productivité. Avec la crise sanitaire que traverse le monde entier et le confinement qui a presque été imposé à tout le monde, leur utilisation a littéralement explosé. Dans tous les cas, les employeurs cherchent toujours des moyens pour avoir leurs employés à l’œil. Certains utilise Google form ou Google sheet pour espionner leurs collaborateurs.
La tendance prend de l’ampleur. Selon une étude publiée par Gartner, avant la pandémie la moitié les grandes sociétés américaines avec déjà un dispositif de surveillance du personnel incorporé dans les outils technologiques. Ce qui bien sûr impose un certain rythme à l’ensemble des travailleurs.
« Les gens devraient donc scinder leurs activités personnelles et professionnelles quand ils utilisent les outils technologiques offerts par le patron, comme s’ils étaient au bureau. Certaines technologies le facilitent, comme Remote Desktop, qui permet de brancher deux ordinateurs (le vôtre et celui du patron) sur un seul moniteur, clavier et souris. » note François Daigle, associé chez OKIOK, une firme de sécurité informatique.
Pour le spécialiste, il est important d’utiliser lors des réunions à travers l’application Zoom par exemple, un arrière plan virtuel, de sorte à ne pas monter l’intérieur de sa propriété ou les personnes pouvant habiter dans la même maison.
« Il faut contrôler votre environnement privé, pour que personne ne constate si vous êtes célibataire ou découvre votre train de vie », affirme ce dernier.
Selon le spécialiste en sécurité informatique, Clément Gagnon, et c’est d’ailleurs un fait qui a quand même marqué l’actualité, un journaliste aurait réussi à s’infiltrer dans une visioconférence secrète organisée par les ministres de la Défense des pays de l’Union européenne. Seulement en ayant vu le code d’accès sur une photo publiée dans un tweet du ministre de la Défense des Pays-Bas qui lui-même participe à la Réunion. Comme quoi il faut faire très attention lorsqu’on manipule ce genre d’information. « On voit souvent des mots de passe sur des post-it lors de visioconférences », note Clément Gagnon.
Ce dernier conseille notamment de disposer d’un terminal spécialement destiné au travail, de sorte à contrôler, à travers des outils de sécurité adéquat, les accès à distance y compris la caméra et le microphone.
Pour les employés qui souhaitent se protéger un peu de l’espionnage de leur patron, il a juste possible de couvrir la caméra de votre ordinateur avec du ruban adhésif ou un post-it. Vous pouvez aussi installer un programme antivirus pour empêcher l’intrusion de certaines applications. Dans une certaine vous pouvez vous protéger. Mais ce ne sera pas dans tous les cas. Cependant, il est conseillé de demander à l’employeur de vous confirmer s’il utilise bel et bien les logiciels de surveillance afin d’éviter tout conflit. Comme ça, vous pouvez donner votre consentement écrit ainsi que certaines limites à ne pas franchir. Ce qui est notamment possible.
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