Quand le livre attire les pirates informatiques
Selon une estimation faite par les autorités italiennes, les attaques informatiques dirigées contre les maisons d’édition principalement numériques, causent un dommage qui peut s’élever à hauteur de 528 millions d’euros en Italie.
Ce qui bien sûr fait perdre au fisc italien plus de 200 millions d’euros en terme de taxe qui ne seront jamais perçus malheureusement.
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L’une des conséquences liées à cela est aussi d’ordre sociale car plus de 8 800 emplois ont été perdus dans ce contexte. l’Associazione Italiana Editori et de la Federazione Italiana Editori Giornali, l’industrie du livre se porte de plus en plus mal en Italie. En effet non seulement les librairies se ferment pour manque de lecteurs de plus en plus, mais on observe vous aussi une recrudescence du piratage des ouvrages numériques. Environ 300 000 piratages par jour selon l’Association des éditeurs. Ce qui revient à une évaluation de plus de 500 millions d’euros de perte en terme de gain. « Le manque à gagner est de 324 millions d’euros pour l’édition de romans et d’essais avec 29 millions d’exemplaires vendus en moins, 105 millions d’euros pour l’édition universitaire, avec 4 millions d’exemplaires non vendus, et 99 millions d’euros à l’édition professionnelle. ».
Et le grand perdant est le fisc italien qui voit plus de 200 millions d’euros en taxe lui échapper. Mais ce piratage aussi accroît aussi le nombre de chômeurs. En effet au niveau de la chaîne d’approvisionnement, il a été constaté une perte de plus de 3 600 emplois. Quant au industrie connexe, on parle de 8 800 perte d’emplois.
Les éditeurs de l’association tiennent absolument à ce que les autorités fassent plus d’efforts pour une juste et « une forte application de la loi et d’éduquer des utilisateurs qui ne sont pas toujours pleinement conscients des effets de leur comportement ». La question de l’éducation est essentielle, car selon une autre enquête cette fois-ci menée par Ipsos, 36 pourcents des Italiens âgés de plus de 15 ans ont déjà été confrontés à un acte de piratage portant sur un ouvrage littéraire numérique. Sans oublier que 80 % des paliers de la même catégorie d’âge savent pertinemment que ce genre d’actions est totalement illégal. Au niveau des étudiants 80 % ont reconnu avoir profité du piratage de livre. Et malheureusement cela ne se limite pas simplement qu’aux jeunes mais aussi aux professionnels adultes. En effet « 61 % des avocats, notaires, ingénieurs ou architectes sont également concernés. ».
Les éditeurs affirment qu’ils ont l’impression que rien n’est fait pour sanctionner ces genres de dérives. Et cela ça s’explique par le fait que majorité des personnes interrogées sur la question ont signifié que cela serait totalement difficile pour les autorités d’y mettre fin.
Les pertes sont énormes les risques de continuer au détriment des professionnels du livre. Le président de l’Associazione Italiana Editori s’alarme : « Ces chiffres sont dramatiques et vont au-delà de toutes nos prévisions, il faut une forte action de lutte contre ce phénomène. ». Et les conséquences malheureusement se font sentir sur le coût des livres. « Même des studios d’experts-comptables pratiquent le piratage. Il faut faire comprendre à tous que cela constitue un vol social comme l’évasion fiscale. Se procurer illégalement un livre oblige les autres à le payer plus cher. Sans le piratage, leur prix pourrait être inférieur de deux euros. ».
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