Quand le piratage informatique intervient dans une affaire de couple
Le plus souvent lorsqu’on parle de piratage informatique, c’est généralement dans le cadre d’une action dirigée contre une organisation ou une entité professionnelle.
Il est très rare d’entendre parler de l’usage d’acte de cybercriminalité dans une affaire de couple. Pourtant c’est ce qui est arrivé près récemment à un quadragénaire Verviétois. Ce dernier a été accusé pendant plusieurs jours de fraude informatique et de harcèlement en ligne.
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En effet, sortant des cadres traditionnels du piratage informatique, il s’est servi de moyens numérique pour mener la vie dure à son ex-compagnon. Son objectif : se venger pour simplement. Chose qu’il a lui-même reconnu au tribunal ce qui a conduit à sa condamnation de 30 mois de prison.
En l’espèce, la victime du nom de pierre a été harcelé durant des mois par son ex du nom de Jean qui avait les intentions vindicatives durant tout ce temps. Monsieur Jean a été confronté à plusieurs situations tels que de faux appels, des mails truqués et des rendez-vous annulés.
L’affaire a été réglée au tribunal correctionnel de Verviers le mercredi dernier. Il a été mis en évidence par les dossiers que l’accusé a déployé divers moyens dans le but de pourrir la vie et se venger de son ex-conjoint et « le déposséder de sa propre existence ». Il est expliqué que les deux individus ont entretenu une relation de plusieurs années qui a finalement préféré en 2016.
Cependant le 24 avril 2019, les forces de police ont été interpellé par l’un des proches de la victime car ces derniers étaient dans l’incapacité de le joindre via son téléphone. Lorsque les policiers arrivent chez ce dernier, il explique que « son véhicule et la serrure donnant accès à son appartement ont été dégradées et que son abonnement de téléphone a été coupé. Immédiatement, elle désigne son ancien compagnon comme étant responsable de ces faits », a noté le ministère public lors du procès. Une plainte qui a suivi près de 30 dépositions.
« Tous les jours, la victime faisait état de nouvelles intrusions dans sa vie privée, qui passaient notamment par son adresse mail, son système de banque en ligne? Des demandes de crédits ont été introduites au nom de la victime, un compte en banque a été ouvert sous son identité, des rendez-vous médicaux ont été annulés, divers colis qu’il n’avait pas commandés lui ont été livrés, son fournisseur d’électricité a été changé à son insu », a expliqué le juge lors de l’audience d’instruction.
Le fautif était allé jusqu’à maintenant contacter la mutuelle de sa victime pour y parvenir une fausse fiche de paie pour porter atteinte à l’intérêt de cette dernière. En effet, suite à la réception de ce courrier, l’ex-compagnon a reçu la visite de deux inspecteurs de l’Institut national de l’assurance maladie invalidité sans oublier une suspension de paiement des indemnités que touchait celui-ci.
« Dans ce dossier, la folie guette tout le monde, y compris le parquet », a souligné la substitute du procureur du Roi, qui de son côté avait signifié qu’elle considérait comme suspect les deux hommes. « D’autant que le prévenu avait, lui aussi, déposé des plaintes contre son ex-compagnon pour harcèlement. Il s’est présenté à la police avec des captures d’écran attestant d’appels intempestifs de la part de ce dernier. », déclare la magistrate.
Cependant après plusieurs plaintes déposées par la victime, les forces de l’ordre en initié une visite au domicile du prévenu ainsi qu’un examen approfondi de son matériel informatique. C’est suite à ces différentes analyses qu’ils ont découvert que ce dernier utilise ses outils informatiques pour initier une technique appelée le « spoofing ». « L’analyse de ce matériel et de la téléphonie ont permis d’établir que le prévenu avait utilisé la technique de « spoofing » (une série de techniques de piratage informatique qui permet d’usurper l’identité d’une personne, NDLR) en générant de faux appels de son ex-conjoint pour ensuite prétendre au harcèlement et déposer de fausses plaintes. De cette manière, le prévenu a aussi appelé la victime avec le numéro du défunt père de cette dernière », a souligné la procureure en charge. Malgré plusieurs situations telles que l’hospitalisation de prévenu et une procédure judiciaire en cours, cette situation a perduré pendant 2 ans.
Durant l’audience qui s’est tenue le mercredi dernier, le quadragénaire a reconnu les faits et a été condamné à 30 mois d’emprisonnement.
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