Sécurité informatique : Kaspersky, est toujours dans le viseur des autorités américaines
Depuis le début de l’invasion sur le territoire des Ukrainiens, beaucoup d’entreprises Russes ont subi des sanctions provenant du côté des États occidentaux.
Parmi les plus touchées par cette crise, nous avons la société spécialisée dans la sécurité informatique Kaspersky, qui est notamment ciblée par les autorités américaines.
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Depuis un certain temps, le gouvernement de Joe Biden intensifie les enquêtes autour de la société russe pour des questions de sécurité nationale. L’idée selon laquelle le gouvernement russe peut se servir des antivirus de Kaspersky pour espionner possiblement les Américains est l’argument le plus utilisé par les autorités américaines pour légitimer leurs actions.
Selon plusieurs sources, le département américain du commerce aurait été saisi de l’affaire pour le diriger vers le département de la justice l’année dernière. Mais comme il n’y a eu aucune progression depuis lors, le gouvernement de Joe Biden incite alors à trouver des alternatives aux dans le but de pouvoir faire avancer le dossier.
Mais revenons-en à Kaspersky. La société est connue comme possédant l’une des plus grandes parts de marché derrière BitDefender. Selon opswat, la société russe détiendrait environ 7 % de marché des antivirus dans le monde. Selon Smartprofile, on chiffre cette présence à hauteur de 12 %.
Selon l’Organisation des consommateurs et des utilisateurs, l’antivirus gratuit fourni par Kaspersky, Le Kaspersky Security Cloud Free, se constitue comme étant le plus utilisé au monde est l’un des plus efficaces. Pour ce qu’il en est de ces programmes de paiement, ils se situent aussi parmi les plus allégés et acceptés par les consommateurs.
Aux États-Unis, la société russe a réalisé un chiffre d’affaires de 95,3 millions de dollars en 2020 selon les chiffres fournis par le cabinet d’études Gartner Inc, ce qui constitue près de 15 % de son chiffre d’affaires dans le secteur de la sécurité informatique au niveau mondial.
La seule chose qui explique l’acharnement des gouvernements américain contre Kaspersky comme cela a été le cas avec Huawei, est la possibilité que les outils fournis par la société russe puissent être utilisés par le gouvernement de crème lait pour espionner les Américains. Pour le moment aucun cas d’espèce du genre n’a été observé.
Un peu juste noter que la régulateur Américains ont préféré interdire l’utilisation des logiciels fournis par Kaspersky dans tous les domaines gérés par le gouvernement fédéral directement.
Ces pouvoirs sont « vraiment le seul outil dont nous disposons pour faire face à la menace sur une base commerciale à l’échelle de l’économie, étant donné notre marché généralement ouvert », a souligné Emily Kilcrease, une ancienne assistante adjointe du représentant américain au commerce.
Mais la législation ne permet pas aux Américains d’interdire l’utilisation du logiciel Kaspersky par les privés pour le moment. Peu importe si le gouvernement considère ses outils comme une menace pour la sécurité interne des États-Unis.
Pourtant, cela fait des années que l’entreprise russe nie toute connivence avec le gouvernement russe dans des cas d’espionnage. Même cela n’a pas arrêté certains Etats comme l’Allemagne à la sanctionner.
L’argument avancé du côté européen s’inscrit dans le fait que l’entreprise a une relation commerciale très forte avec le gouvernement russe. Ce qui exclut bien évidemment toute argumentation qui tend à prôner une certaine neutralité de ces derniers.
De plus, les logiciels fournis par Kaspersky possèdent des privilèges trop élevés sur les systèmes de type Windows. Leur connexion est maintenue de manière permanente et difficile à vérifier car elle est chiffrée. Ce qui signifie qu’il y a trop de zones d’ombre qui rendent la confiance presque impossible à établir dans un contexte de crise actuelle.
Avec la protection antivirus qu’offrent les logiciels de Kaspersky, la société Russe a aussi la possibilité d’exécuter à distance les codes sur des serveurs distants. De plus, même si l’entreprise dispose du bénéfice du doute et qu’elle est digne de confiance, il n’en demeure pas moins qu’elle reste soumise aux lois de l’État russe. Ce qui donne un certain privilège au gouvernement d’accéder aux données gérées par Kaspersky. Par conséquent, cette dernière peut être contrainte.
« Les actions des militaires ou des services de renseignement en Russie et les menaces proférées par la Russie contre l’UE, l’OTAN et la République fédérale d’Allemagne dans le cadre du conflit militaire actuel sont associées à un risque considérable de réussite d’une attaque informatique. Un éditeur russe de technologies de l’information peut mener lui-même des opérations offensives, être contraint d’attaquer des systèmes cibles contre son gré, être espionné à son insu en tant que victime d’une opération cybernétique ou être utilisé de façon abusive comme outil pour des attaques contre ses propres clients », note l’Office allemand de la sécurité informatique.
« Suite à la mise en garde officielle et formelle de l’Office fédéral allemand de la sécurité de l’information (BSI), qui exprime des doutes quant à la fiabilité du fabricant de systèmes de cybersécurité Kaspersky, un partenariat fondé sur la confiance dans ses produits et services n’est plus possible dans ce domaine hautement sensible », avait déclaré L’Eintracht Frankfurt, un club de sport professionnel allemand.
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