Une cyberattaque frappe l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)
Il y a 2 jours de cela, l’Assistance publique aux hôpitaux de Paris a été touchée par une attaque informatique qui a mis son système informatique dans un sale état.
L’indication de la cyberattaque a été faite par M Philippe Loudenot, l’agent qui était chargé de la sécurité des systèmes d’information du ministère des solidarités de la santé. « Un des opérateurs de l’AP-HP a été attaqué dimanche [22 mars] au matin, mais la situation a été résolue avant midi. » expliquait Philippe Loudenot. Selon le fonctionnaire, il s’agirait clairement d’une attaque pas de déni de service.
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L’attaque a consisté tout simplement à surcharger en terme de requêtes, le service informatique de l’opérateur jusqu’à le rendre inaccessible. Selon Philippe Loudenot : « L’AP-HP a géré toute seule, mais a averti le ministère et l’Anssi [Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations], comme le veut la procédure. ».
Ce qui marque une énième attaque informatique contre une institution de santé. On se rappelle que depuis le mois d’octobre 2017, le gouvernement avait mis en place une plateforme en ligne permettant de signaler toute forme d’incident pouvant affecter de près ou de de loin une institution de santé. Cette plateforme les nul autre que le portail Signalement.social-sante.gouv.fr . Ce qui permet aux autorités de l’État de suivre de près de cybercriminalité qui cible principalement ces derniers temps des structures sanitaires de la France.
De son côté, l’AP-HP a donné des précisions sur l’attaque subie : « L’attaque, qui a duré une heure, a été gérée par le prestataire de l’AP-HP et n’a jamais atteint ses infrastructures [..] Le prestataire a diminué les accès internet, ce qui a eu pour conséquence de bloquer l’accès externe à la messagerie, à Skype ainsi que l’accès externe aux applications de l’AP-HP. ». « Il a également bloqué tous les accès hors Europe ce qui a arrêté l’attaque et a permis un redémarrage progressif des accès internet. » la structure ajoutera par la suite : « Un retour d’expérience est en cours sur le sujet. ».
On se rappelle alors de la publication fait le 16 mars dernier par la cellule spécialisée dans l’accompagnement des services de santé de l’agence du numérique en santé concernant l’utilisation de la pandémie du coronavirus dans des cyberattaques bien organisées. « le coronavirus est utilisé pour réaliser des cyberattaques » notait ACSS dans sa mise en garde. Le 20 mars, elle publiait une liste qui est régulièrement mise à jour, mettant en évidence près de 5000 site internet comportant dans leurs noms de domaine, « les mots coronavirus, Covid19 ou Covid-19 ». Elle commente par la suite : « Elle contient une majorité de domaines potentiellement malveillants et il semble pertinent de porter une attention particulière sur ces domaines ». D’où la nécessité, qui a été mise en avant par plusieurs structures de la sécurité de l’État de faire un signalement de « tout incident, même minime. Ça rend service à la communauté et ça nous permet de prendre une posture de veille ou sécurité. ».
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