Une victime d’arnaque sur le Marketplace de Facebook : plus de 10 000 € extorqués
Dans l’univers de la cybercriminalité, une technique est particulièrement prisée par les pirates informatiques.
C’est sans nul doute sur le célèbre hameçonnage encore appelé le phishing. Et quoi qu’on dise, cette technique est toujours d’actualité continue de produire son effet. Malheureusement, personnes n’est épargnée et même les habitués du net. Récemment une Belge âgée de 60 ans, habitante de la ville de Ganshoren a été touchée de plein fouet par cette pratique un peu ignoble.
Cet article va aussi vous intéresser : Facebook finira-t-il l’année avec une nouvelle fuite de données ?
On se rend compte que malgré toutes les sensibilisations et la compagne d’informations sur le phishing, la population demeure toujours moins informée et toujours exposé à cette pratique. La belge de 60 ans a malheureusement été victime d’une arnaque qui lui à côté une belle somme d’argent.
« J’ai perdu 10.300 euros », déclare la victime.
Les faits débutent en 2020 facilement durant le mois de décembre. Surtout lorsque la victime essaie de commercialiser sur Facebook un meuble. « J’ai essayé de vendre une petite table de nuit au prix de 25 euros », explique l’habitante de Ganshoren. « Je vais dessus plusieurs fois par jours. Et le Market Place, je l’utilise régulièrement pour vendre quelque chose ». Dans un certain sens si on l’interrogeait, elle se voyait comme une personne assez prudente sur les réseaux sociaux. Cependant ces précautions n’ont malheureusement pas suffi dans ce cas de figure. « Le jour même, une dame qui dit s’appeler Marianne Jamotte sur Facebook s’est manifestée », la Belge affirme avoir fait comme d’habitude. C’est-à-dire vérifier le profil de la personne qui l’a contactée. « J’ai un peu regardé son profil, il avait l’air tout-à-fait normal, même réconfortant ». Alors commence plusieurs l’échange la Belge de 60 ans et l’escroc qui se fait passer pour Marianne. La communication est essentiellement sur Facebook Messenger. « Elle s’exprimait dans un bon français, il n’y avait rien de suspect. A la fin de la transaction, quand j’ai voulu l’appeler, elle a dit qu’elle ne pouvait pas décrocher, puis qu’elle avait perdu son GSM ».
Cependant l’escroc pratique un type d’arnaque assez classique dans le domaine. C’est l’arnaque au compte DPD. L’attitude de la personne au bout de la ligne commence à être suspect, lorsque sa dernière propose d’envoyer de l’argent via un compte DPD express. Le problème c’est que Christine ne connaissait pas ce type d’arnaque. Une arnaque qui se fonde essentiellement sur les maisons de livraison internationales ou nationales.
« Je lui ai répondu que je ne connaissais pas cette méthode, mais que je voulais bien essayer. Elle m’a dit qu’elle avait fait le versement à DPD Express, et qu’ils allaient passer chercher le colis, et me donner l’argent. Mais comme je n’avais pas encore de compte, elle m’a dit que j’allais recevoir un email pour ouvrir un compte. Je l’ai reçu dans la minute qui suivait », explique Christine. Quelques minutes plus tard, elle reçoit un email. La victime « pense alors que ça vient bien de DPD Express » en dépit du fait que plusieurs éléments auraient pu lui faire comprendre totalement le contraire tel que l’adresse email qui se termine par @gmail.com. « L’email me dit que j’ai reçu 25 euros, et que je dois ouvrir un compte en cliquant sur le lien ».
Face à la situation, affirme avoir été plusieurs fois en présence de sonnette d’alarme qui lui aurait permis de se rendre compte qu’elle était en train de se faire arnaquer. Malheureusement : « Des sonnettes d’alarme à chaque fois, que j’ai outrepassées ». Selon Christine, l’un des premiers signes qui auraient dû attirer son attention : « c’est le site vers lequel pointait le lien: ce n’était pas très propre, c’était flou, les couleurs étaient difficiles à lire ». Sur ledit site : « j’ai dû encoder mon numéro de compte ING, et mon numéro de client ». Après toute cette procédure, elle reçoit un appel qui soi-disant provenait de DPD express. Au bout du fil en lui demande de se munir de sa carte bancaire et de son lecteur de carte pour une confirmation de son compte. La victime affirmant avoir tiqué un moment face à une telle demande. « J’ai un peu tiqué car le monsieur au téléphone avec un fort accent africain ». Elle fait alors référence un phénomène très répandu appelé, le phénomène des brouteurs très célèbre roman connu en Afrique francophone. Mais sur le coup elle sera sur en disant : « qu’il y a beaucoup de travailleurs d’origine étrangère dans les sociétés de transport », ce qui n’est pas de nature à étonné vu la situation. « Je n’ai pas arrêté, je ne comprends pas pourquoi ». Malheureusement pour elle, les minutes qui suivent, elle va avoir son compte bancaire être débité de plus de 10000 €. « Il m’a dit de mettre ma carte dans mon lecteur, d’appuyer sur Identify, et de me donner le code. Puis il m’a redemandé plusieurs fois des codes. Il me disait de ne surtout pas ouvrir mon application bancaire ING, car ça pourrait poser des problèmes dans la transaction. ». Après avoir transmis plus de 3 codes, la victime curieuse va alors ouvrir l’application ING. C’est là qu’elle va observer des mouvements assez inattendus sur son compte bancaire. Alors elle dit à son interlocuteur : « Monsieur, vous êtes occupé à vider mon compte ! ». Alors l’autre bout du fil répond : « Non, madame, faite moi confiance, ne vous inquiétez pas, restez calme, je vais vous rembourser cette somme, c’est parce qu’il y a un problème avec la transaction ». Il lui demande par la suite de faire passer la carte dans le lecteur. La victime de son côté réagit en disant : « Je lui dis qui s’il doit me payer, je ne dois pas signer. Il me dit de lui faire confiance, sinon j’allais perdre mon argent. Et j’ai encore signé une fois, et il m’a débité à ce moment-là deux fois 3650€ ».
« J’ai l’impression d’avoir été hypnotisée. Je ne comprends pas pourquoi: je réagissais bien en disant à mon interlocuteur qu’il était en train de vider mes comptes, et disant que je ne devais pas signer, mais je n’ai pas arrêté. En raccrochant, je me suis effondrée ».
Après s’être ressaisie face à cette arnaque, elle a immédiatement informé la police pour porter plainte et aussi sa banque. « Un dossier fraude a été ouvert auprès de ING. Ils m’ont dit qu’ils allaient essayer de récupérer les montants. Certains étaient partis sur des comptes PayPal à Singapour, ils m’ont dit que ça allait être difficile. Mais les deux derniers gros montants sont partis sur un compte en France, et ils tentaient de les récupérer parce que la réglementation est la même qu’en Belgique ».
Accédez maintenant à un nombre illimité de mot de passe :