Vietnam : des militants ciblés par des pirates informatiques
Le célèbre groupe de pirates informatiques connu sous la dénomination de Ocean Lotus soupçonné d’entretenir une certaine relation avec le gouvernement Vietnamien.
Cela après observation de plusieurs attaques informatiques qui auraient été dirigée contre des défenseurs des droits de l’homme au Vietnam. Ce fait a été révélé par Amnesty Tech. Ce dernier a mis en évidence une forme d’identification des atteintes que subissent les défenseurs en question.
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Avec la récente attaque informatique observée, de la part du groupe de cybercriminels, il est clair que les personnes qui décide de s’investir dans les défenses des droits humains au Vietnam sont pris pour cible. Ce qui a réussi à mettre un coup de pied à la liberté d’expression dans ce pays.
Le laboratoire de recherche de Amnesty Tech, spécialisé dans la sécurité informatique, a découvert plusieurs courriers électroniques vérolés qui auraient été envoyés à plusieurs Vietnamiens qui sort dans le domaine de la défense des droits de l’homme, destinés au phishing. Les cibles étaient un vietnamien vivant en Allemagne et une organisation non gouvernementale basée en Philippines. Selon plusieurs éléments qui ont été révélés, le groupe de pirate informatique Ocean Lotus est bel et bien de responsable de ses attaques informatiques qui ont eu lieu entre 2018 et 2020.
Et ce n’est pas une toute première fois, que les entreprises de sécurité informatique mettent en évidence ces types de attaques informatiques. Dirigées le plus souvent contre des opposants politiques ou encore des étrangers ou des entreprises en qui sont installés dans sur le territoire du Vietnam où ayant une activité à l’interne.
« Les dernières attaques lancées par Ocean Lotus témoignent de la répression dont des militant·e·s vietnamiens sont la cible dans leur pays et à l’étranger, simplement parce qu’ils défendent les droits humains. Cette surveillance illégale bafoue le droit à la vie privée et étouffe la liberté d’expression,
« Il faut que les autorités vietnamiennes diligentent une enquête indépendante. Si elles refusent de le faire, elles auront encore plus l’air d’être complices des attaques menées par Ocean Lotus. », a souligné Likhita Banerji, une chercheuse à Amnesty Tech.
Avec l’enquête menée par le laboratoire Amnesty Tech, un blogueur et militant en faveur des droits humains et de la démocratie, connu sous le nom de Bui Thanh Hieu, a été touché par un logiciel espion, plus de 4 fois entre février 2018 et le mois de décembre 2019. Il faut noter par ailleurs que les autorités Vietnamiens n’avaient pas manqué de harceler ces militants à plusieurs reprises. Aujourd’hui il s’est réfugié en Allemagne là où il vit depuis maintenant 2013. À l’instar de ce dernier, un autre blogueur est ciblé depuis juillet 2020 avec pas moins de 3 attaques informatiques.
À côté de ces personnes physiques, une organisation à but non gouvernementale est aussi ciblée par ces mêmes pirates informatiques de Ocean Lotus. Il s’agit Vietnamese Overseas Initiative for Conscience Empowerment (VOICE), dans le siège se trouve en Philippines, et qui apporte son soutien dans le domaine de la promotion des droits humains ainsi que de l’aide aux réfugiés. En Avril 2020, des attaques informatiques ont été enregistrées contre l’ONG. De manière pratique, plusieurs membres de cette organisation ont été menacer à plusieurs reprises, leurs passeports auraient confisqué par les autorités vietnamiennes
« Toutes ces attaques se présentaient de la même manière : un courriel invitant à télécharger un document prétendument important à partir du lien fourni. Les fichiers en question contenaient un logiciel espion pour Mac OS ou Windows. L’analyse des courriels malveillants par Amnesty Tech a permis d’établir qu’Ocean Lotus en était l’auteur et que les outils, les techniques et l’infrastructure de réseau utilisés correspondaient à ceux de ce groupe. », explique Likhita Banerji. Elle souligne par la suite : « Les libertés sur Internet subissent des attaques sans précédent au Viêt-Nam. En dépit de ces menaces, des militant·e·s courageux continuent de défendre les droits humains. Il faut que cesse la répression continuelle dont ils sont victimes, notamment les attaques informatiques ciblées ».
Bien sûr ce cas de figure n’est pas typique au Vietnam seulement. Ces 5 dernières années plusieurs états ont recourut à des systèmes de surveillance informatique pour harceler les défenseurs des droits humains.
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